Principaux renseignements
- Geely, propriétaire chinois de Lotus, envisage de fermer l’usine d’Hethel (Norfolk, Royaume-Uni).
- 1 300 emplois menacés par un possible transfert de production vers les États-Unis.
Lotus s’apprête à opérer un virage stratégique majeur. Sa maison-mère Geely étudie plusieurs options, dont la fermeture de l’usine historique d’Hethel et le transfert de la production vers les États-Unis. Bien qu’aucune décision finale n’ait été prise, ces plans mettent en péril 1 300 emplois britanniques.
L’industrie automobile britannique sous tension
Cette possible délocalisation provoque des remous dans le secteur automobile britannique. Ironiquement, lorsque Geely a acquis une participation majoritaire dans Lotus en 2017, le groupe avait pourtant souligné l’importance de maintenir la production au Royaume-Uni.
Arrêt de production et problèmes d’approvisionnement
Depuis mi-mai, l’usine de Norfolk est à l’arrêt. Officiellement en raison de difficultés d’approvisionnement et des droits de douane américains élevés (25 pourcent) sur les voitures importées. Selon des sources internes, l’usine pourrait fermer dès 2025.
Fondée en 1948 par Colin Chapman, Lotus s’était bâtie une réputation avec ses sportives légères. Depuis son rachat par Geely, l’accent s’est progressivement déplacé vers la Chine, où sont désormais produites les modèles électriques comme le SUV Eletre.
Contexte historique et changement d’orientation
Fondée en 1948 par le célèbre ingénieur automobile Colin Chapman, Lotus s’est forgé une réputation en produisant des voitures de sport britanniques légères. Depuis l’acquisition de Lotus, Geely a stratégiquement réorienté ses activités vers la Chine, en donnant la priorité à la production de véhicules électriques, notamment le SUV Eletre. La cotation à la bourse de New York de Lotus Technology, la branche de l’entreprise spécialisée dans la fabrication de voitures électriques, a encore accentué ce changement.
Priorité accrue à la Chine
Geely ambitionne de porter sa production annuelle à 150 000 véhicules d’ici 2028, dont la majorité sera assemblée à Wuhan, en Chine. Les activités britanniques de Lotus ne bénéficient cependant pas des mêmes investissements que leur homologue chinois.
Droits de douane
Les droits de douane américains sur les voitures importées passeront bientôt de 25 à 10 pour cent, grâce au nouvel accord commercial entre les États-Unis et le Royaume-Uni. Qingfeng Feng, PDG de Lotus Technology, a confirmé que l’entreprise étudiait activement le transfert de production vers les États-Unis pour limiter l’impact tarifaire.

