L’Oréal conteste les nouveaux tarifs malgré une hausse des ventes aux États-Unis


Principaux renseignements

  • L’Oréal s’attend à un impact financier négatif du nouvel accord commercial entre l’UE et les États-Unis et prévoit de demander des exemptions tarifaires.
  • L’entreprise de cosmétiques a enregistré une forte croissance des ventes dans les marchés émergents et un rebond aux États-Unis, ce qui a permis de compenser le ralentissement de la croissance en Europe et en Asie.
  • L’Oréal pourrait augmenter ses prix ou déplacer sa production vers les États-Unis pour atténuer l’impact des droits de douane, mais retardera ses décisions finales jusqu’à ce que les négociations soient terminées.

Bien qu’il ait fait état d’une amélioration de la demande pour ses produits sur le marché crucial des États-Unis, L’Oréal a exprimé des inquiétudes quant à l’accord commercial entre l’UE et les États-Unis. Le géant des cosmétiques prévoit que l’accord sera financièrement préjudiciable et a l’intention de plaider en faveur d’exemptions tarifaires.

L’Oréal voit une performance mitigée à travers les marchés

L’Oréal, qui possède des marques comme Maybelline et CeraVe, a vu ses ventes augmenter de 2,4 pour cent au deuxième trimestre, en deçà des prévisions en raison d’une croissance plus lente en Europe et d’une demande réduite dans les points de vente asiatiques. Toutefois, un rebond du marché américain, une modeste reprise en Chine et une forte croissance à deux chiffres dans les marchés émergents ont permis d’atténuer l’impact de la faible croissance européenne.

L’Europe représente un tiers du chiffre d’affaires de L’Oréal mais bénéficie moins de la baisse de l’inflation. Les ventes totales ont atteint 10,74 milliards d’euros pour la période avril-juin, soit une augmentation de 2,4 pour cent à données comparables d’une année sur l’autre, ce qui est inférieur à la croissance de 2,9 pour cent prévue par les analystes.

Le PDG demande des exemptions et envisage des alternatives

La croissance sous-jacente, ajustée pour éliminer l’impact de la mise en œuvre d’un nouveau système informatique, a été de 3,7 pour cent. En réponse à la décision de l’UE d’imposer un droit de douane de 15 pour cent sur les importations américaines de produits cosmétiques de l’UE, le PDG de L’Oréal, Nicolas Hieronimus, a exprimé sa désapprobation et prévoit de faire du lobbying pour obtenir une exemption.

Il estime que l’accord est défavorable et prévoit de contacter les dirigeants et négociateurs européens pour examiner d’éventuelles failles juridiques dont l’entreprise pourrait tirer parti. L’Oréal, qui importe environ 30 pour cent de ses ventes aux États-Unis, pourrait envisager d’augmenter ses prix ou de transférer davantage de sa production vers ses quatre usines américaines. Cependant, le PDG a déclaré qu’ils retarderaient toute décision jusqu’à la conclusion des négociations entre le président américain Donald Trump et les autres pays, rapporte Reuters.

Les tarifs douaniers devraient avoir un impact sur la croissance des ventes

L’entreprise prévoit une réduction de 35 à 40 points de base (0,35 pour cent à 0,40 pour cent) de la croissance du chiffre d’affaires en 2025 en raison des tarifs. Les analystes de Jefferies estiment que les ventes de parfums aux États-Unis ralentiront au second semestre après la mise en place des tarifs, bien que Hieronimus ait souligné que les ventes de parfums de L’Oréal connaissent actuellement une croissance à deux chiffres, dépassant ainsi la croissance de 7 pour cent du marché global. (jv)

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