Le logement abordable reste un problème en Flandre

Les Flamands consacrent une part importante de leur budget mensuel à leur logement. La situation est particulièrement préoccupante pour les locataires célibataires. Ils consacrent plus de la moitié de leurs revenus au loyer et aux frais d’énergie, apprend le Flemish Housing Balance de l’association professionnelle Embuild Flanders.


Principaux renseignements

  • Bien que la situation se soit légèrement améliorée par rapport à 2023, les locataires célibataires consacrent toujours plus de 50 pour cent de leurs revenus à leur logement.
  • Pour les ménages à deux revenus qui achètent un logement, les frais d’hypothèque et d’énergie représentent plus d’un tiers des revenus.
  • Embuild Flanders rappelle qu’en principe, vous ne pouvez pas dépenser plus de 30 pour cent de vos revenus pour un logement. « Une fois ce cap dépassé, des problèmes d’accessibilité peuvent survenir.

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  • Les locataires célibataires paient des frais de logement très élevés. Selon une étude d’Embuild Flanders, ils consacrent plus de la moitié de leurs revenus au loyer et aux factures d’énergie.
  • Les couples avec deux revenus qui achètent une maison dépensent aussi beaucoup. Leurs charges de crédit et d’énergie représentent plus d’un tiers de leurs revenus.
  • Embuild Flanders observe toutefois une légère amélioration entre 2023 et 2024. Les prix des loyers et de l’immobilier continuent de monter, mais les prix de l’énergie et les taux d’intérêt ont un peu baissé. Les revenus, eux, ont augmenté.
    • Résultat : en 2024, les locataires seuls dépensent en moyenne 53 pour cent de leurs revenus pour se loger. En 2023, ce chiffre atteignait encore 57 pour cent.
    • Chez les ménages à deux revenus, la part du budget consacrée au logement passe de 40 pour cent à 35 pour cent en un an.

À noter : malgré cette amélioration, Embuild Flanders reste inquiet.

  • « Le risque de problèmes d’accessibilité reste élevé. C’est surtout le cas pour les personnes seules », ajoute-t-elle. « En principe, vous pouvez consacrer au maximum 30 pour cent de vos revenus au logement. Dès que ce plafond est dépassé, des problèmes d’accessibilité peuvent survenir.
  • Beaucoup de choses dépendent également de la région dans laquelle vous vivez. Nulle part ailleurs le logement n’est plus cher qu’à Knokke-Heist. Dans cette commune côtière, les personnes à deux revenus consacrent en moyenne 77 pour cent de leurs revenus au logement.
    • À Gand, Louvain, Anvers et dans les communes périphériques de Bruxelles, la barre des 40 pour cent est souvent largement dépassée.
    • Il est moins cher de vivre dans les communes rurales. Dans de nombreuses régions, le coût du logement est inférieur à 30 pour cent. Ces communes se trouvent souvent en Flandre occidentale et orientale et dans le Limbourg.
  • Par ailleurs, l’enquête montre que le Brabant flamand est la province la plus chère pour les célibataires cherchant à louer. Le coût du logement y atteint 61 pour cent. En Flandre occidentale, il est beaucoup plus bas, à 51 pour cent.

Fleming s’inquiète de la situation du marché du logement

Et aussi ceci : Toutes les générations flamandes sont très inquiètes quant à l’accessibilité des logements.

  • 8 Flamands sur 10 s’attendent à ce que la situation sur le marché du logement se détériore dans les années à venir et que le logement devienne encore plus cher. Ils estiment donc que le logement abordable devrait être une priorité du gouvernement.
  • Plus de 70 pour cent pensent que la lenteur de la politique d’octroi de permis ne devrait pas entraver la construction de logements et que les procédures complexes devraient être simplifiées.
  • Une étude récente de la grande banque ING montre que d’ici 2030, il faudra ajouter 475.000 logements en Belgique pour loger tout le monde. Il existe un besoin particulier de logements plus petits, accessibles et abordables.
    • Embuild Flanders insiste sur l’urgence de construire plus de logements. « La Flandre ne construit pas assez pour suivre la demande croissante », alerte l’organisation. La population augmente, les familles deviennent plus petites et la migration s’intensifie. Le nombre de ménages passera de 3 à 3,3 millions d’ici 2040. Toutes ces personnes chercheront un logement, mais l’offre ne suit pas.
    • « Les permis de construire sont également à la baisse et, entre-temps, ils sont inférieurs de près de 30 pour cent à ce qu’ils étaient il y a trois ans. Les promoteurs immobiliers et les constructeurs privés soumettent moins de projets, ou ceux-ci sont retardés par des procédures longues et des règles plus strictes », poursuit l’association professionnelle.
    • Embuild Flanders, ainsi que plus de 60 signataires, dont le Gezinsbond et Initia (association des sociétés flamandes de logement), ont écrit une lettre ouverte le mois dernier pour soulever la question.
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