Principaux renseignements
- L’Italie devrait retrouver sa place de premier producteur mondial de vin en 2025.
- Les régions du sud de l’Italie devraient connaître une augmentation substantielle de leur production grâce à des conditions climatiques favorables.
- Des inquiétudes existent quant à une offre excédentaire potentielle et à son impact sur les prix du vin, malgré la qualité élevée prévue pour le millésime 2025.
L’Italie est sur le point de reprendre son titre de premier producteur mondial de vin en 2025. Les projections du ministère italien de l’agriculture et de son syndicat viticole indiquent une récolte abondante, les viticulteurs italiens devant produire 47 millions d’hectolitres de vin et de moût de raisin. Cela représente une augmentation de 8 pour cent par rapport à 2024, ce qui aligne la production sur les moyennes historiques, selon un rapport de l’Association des œnologues italiens.
L’Italie a toujours occupé la première place pour la production de vin au cours des cinq dernières années, sauf en 2023 où la France l’a dépassée. Les conditions difficiles de 2023, marquées par des conditions météorologiques extrêmes et des maladies fongiques, ont entraîné la production la plus faible de l’Italie depuis l’après-guerre.
Variations régionales
La récolte 2025 devrait être particulièrement fructueuse dans le sud de l’Italie, avec une augmentation prévue de 19 pour cent. Des régions comme la Sicile et les Pouilles ont bénéficié de pluies printanières abondantes, reconstituant les réserves d’eau souterraine et permettant aux cultures de résister à une vague de chaleur estivale précoce et intense. À l’inverse, le nord-est a connu une plus grande variabilité des conditions météorologiques et de la pression des maladies. La Vénétie, première région viticole d’Italie, devrait maintenir des niveaux de production moyens.
Cette reprise place l’Italie devant la France, deuxième producteur mondial, dont la production devrait atteindre 37,4 millions d’hectolitres. La production française a été fortement affectée par les températures caniculaires du mois d’août. L’Espagne devrait occuper la troisième place avec une production de 36,8 millions d’hectolitres.
Qualité et défis
Selon l’Union viticole italienne et l’Association des œnologues italiens, le millésime 2025 promet une qualité équilibrée, allant de bonne à excellente dans la plupart des régions. Toutefois, la demande d’exportation a ralenti de 4 pour cent au cours des cinq premiers mois de 2025, reflétant une tendance similaire en Italie, à l’exception des vins mousseux. L’industrie du vin reste préoccupée par les répercussions des droits de douane américains.
Lamberto Frescobaldi, président de l’Union viticole, a reconnu les défis auxquels le secteur est confronté, déclarant que ces difficultés s’étendent au-delà de l’Italie à tous les pays producteurs. Tout en reconnaissant la qualité exceptionnelle du vin italien, Frescobaldi s’est dit préoccupé par le fait qu’une offre excédentaire pourrait dévaloriser le secteur. Il a averti que dans les conditions actuelles du marché, assurer une compensation équitable pour les producteurs avec une récolte prévue de 47,4 millions d’hectolitres, couplée à environ 37 millions d’hectolitres déjà dans les caves, sera un défi important. (uv)
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