Web Analytics

L’Italie enregistre un excédent budgétaire, mais l’augmentation des dépenses de défense reste un défi

L’Italie enregistre un excédent budgétaire, mais l’augmentation des dépenses de défense reste un défi
Image de Davide Cattini via Pixabay

Principaux renseignements

  • L’Italie a dégagé un excédent budgétaire public de 0,4 pour cent de son PIB au quatrième trimestre 2024.
  • L’épargne des ménages et le revenu disponible réel ont diminué de 0,6 pour cent par rapport au trimestre précédent, affectés par l’inflation et la faiblesse des dépenses de consommation.
  • L’inclusion des garde-côtes et des forces de police dans le budget de défense de l’Italie pourrait aider à combler le fossé pour atteindre l’objectif de 2 pour cent de l’OTAN.

L’Italie réalise un excédent budgétaire

L’Italie a réalisé un excédent budgétaire public de 0,4 pour cent de son PIB au cours du quatrième trimestre 2024, signalant une amélioration significative par rapport au déficit de 6,6 pour cent enregistré au cours de la même période de 2023. Le solde primaire du pays a également connu une croissance substantielle, atteignant 4,1 pour cent du PIB contre un déficit de 2,8 pour cent un an plus tôt.

Ces progrès budgétaires sont dus à l’augmentation des recettes publiques, qui ont atteint 55,4 pour cent du PIB, et à la réduction des dépenses, qui s’élèvent désormais à 55 pour cent, en partie grâce à une diminution notable des dépenses d’investissement.

Impact continu de l’inflation

Malgré ces développements positifs, l’épargne des ménages et le revenu disponible réel ont tous deux diminué de 0,6 pour cent par rapport au trimestre précédent, indiquant l’impact continu de l’inflation et la faiblesse des dépenses de consommation alors que l’Italie se remet des récents chocs économiques. En même temps, la pression internationale en faveur d’une augmentation des dépenses de défense place le gouvernement italien devant un défi fiscal supplémentaire.

Augmentation dépenses de défense

Dans un effort pour atteindre les objectifs de dépenses de défense de l’OTAN sous la pression du président américain Donald Trump, l’Italie envisage une tactique controversée : classer les services de police et de garde-côtes dans le cadre de son budget de défense. Cette approche, bien qu’inhabituelle selon un ancien envoyé italien auprès de l’OTAN, permettrait techniquement une augmentation plus rapide des dépenses de sécurité sans nécessiter d’investissements supplémentaires.

Le budget de la défense prévu par l’Italie pour 2024 s’élève à 1,49 pour cent du PIB, ce qui est inférieur à l’objectif de 2 pour cent de l’alliance militaire que Trump veut porter à 5 pour cent. L’inclusion des garde-côtes et des forces de police dans le budget de la défense pourrait aider l’Italie à combler cet écart.

Plan de la Commission européenne

La Commission européenne a proposé un plan permettant à tous les gouvernements de l’UE d’augmenter les dépenses de défense de 1,5 pour cent du PIB chaque année pendant quatre ans sans s’exposer à des mesures disciplinaires. Cette proposition vise à renforcer les capacités de défense de l’Union en réponse aux menaces potentielles de la Russie.

Flexibilité budgétaire limitée

Cependant, la dette publique élevée de l’Italie, qui devrait atteindre près de 138 pour cent du PIB en 2024, limite sa flexibilité budgétaire. Par conséquent, le ministre de l’Économie Giancarlo Giorgetti a suggéré un système de garantie commun aux membres de l’UE pour financer l’augmentation des dépenses de défense tout en minimisant l’impact sur les budgets nationaux.

Les dépenses de défense restent une question controversée en Italie. Un récent sondage a révélé que près de 40 pour cent des Italiens s’opposent à l’initiative de la Commission européenne visant à réarmer l’Union, dépassant le pourcentage de ceux qui la soutiennent (moins de 30 pour cent).

Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

Plus
04:00