L’Iran exige l’impartialité de l’AIEA comme condition à la reprise de la coopération


Principaux renseignements

  • L’Iran demande à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de mettre fin à la politique de deux poids deux mesures avant de reprendre la coopération.
  • Téhéran accuse l’AIEA de partialité et de ne pas condamner les attaques contre ses installations nucléaires.
  • La reprise de la coopération entre l’Iran et l’AIEA dépend de la volonté de l’Agence de mettre fin aux préjugés qu’elle perçoit.

Le président iranien a déclaré que la reprise de la coopération du pays avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dépendait de l’abandon par l’agence de sa politique de deux poids deux mesures concernant le programme nucléaire de Téhéran. Cette déclaration fait suite à une loi adoptée la semaine dernière suspendant la coopération avec l’AIEA. Peu après, les derniers inspecteurs de l’agence se sont retirés d’Iran.

Les relations tendues entre l’Iran et l’AIEA se sont détériorées après que les États-Unis et Israël ont mené des frappes aériennes sur les installations nucléaires iraniennes en juin. Ces attaques ont été menées par crainte que l’Iran ne développe des armes nucléaires. L’Iran maintient que son programme nucléaire est exclusivement pacifique et nie toute ambition de développer des armes nucléaires.

L’apaisement des tensions

Lors d’une conversation téléphonique avec le président du Conseil européen, Antonio Costa, le président Pezeshkian a souligné que la poursuite de la coopération de l’Iran avec l’AIEA ne serait possible que si l’agence abandonnait tout préjugé dans son traitement de l’Iran. Il a également averti que toute agression future contre l’Iran ferait l’objet d’une réponse plus forte et plus déplorable.

Téhéran accuse l’AIEA de ne pas avoir condamné les attaques américaines et israéliennes. Selon l’Iran, les résolutions antérieures de l’agence, indiquant que le pays ne respectait pas ses obligations en matière de non-prolifération, ont été confirmées. Selon Pezeshkian, l’agence a ainsi contribué à ouvrir la voie aux bombardements. Pezeshkian a critiqué l’AIEA pour son manque d’impartialité dans ses rapports, ce qui affecterait sérieusement la crédibilité de l’organisation.

Conséquences du conflit

Les frappes aériennes sur les installations nucléaires iraniennes ont déclenché un conflit de 12 jours au cours duquel l’Iran a riposté par des attaques de drones et de missiles contre Israël. Bien que le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, ait affirmé que retrouver l’accès pour inspecter les installations iraniennes était sa priorité absolue, les inspecteurs n’ont pas pu le faire depuis la campagne de bombardements.

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