L’Europe moins dépendante de l’énergie russe


Principaux renseignements

  • L’UE a considérablement réduit sa dépendance à l’égard de l’énergie russe. Les importations de gaz sont passées de plus de 45 pour cent à 19 pour cent et celles de pétrole de 27 pour cent à seulement 3 pour cent en 2024.
  • Malgré cette réduction, certains pays, comme la Hongrie et la Slovaquie, continuent de recevoir du pétrole brut et du gaz russes grâce à des dérogations temporaires.
  • La réduction des importations d’énergie russe a été partiellement compensée par une augmentation des importations en provenance d’autres pays.

La dépendance de l’Europe à l’égard de l’énergie russe a considérablement diminué depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022. En 2021, l’UE s’approvisionnait en Russie pour plus de 45 pour cent de son gaz et 27 pour cent de son pétrole. En 2024, ces chiffres sont tombés à 19 pour cent pour le gaz et à seulement 3 pour cent pour le pétrole. C’est ce qui ressort d’une analyse réalisée par Al Jazeera.

Davantage d’efforts pour réduire dépendance

Malgré cette réduction, certains pays européens restent tributaires de l’énergie russe en raison de facteurs tels que le nombre limité de voies d’importation alternatives. La Hongrie et la Slovaquie, par exemple, continuent de recevoir du pétrole brut et du gaz russe par l’intermédiaire de l’oléoduc Druzhba, en vertu d’une exemption temporaire de l’UE visant à prévenir de graves pénuries d’énergie. D’autres pays, tels que la France, les Pays-Bas et la Belgique, se sont tournés vers l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance de Russie.

L’UE dépend du pétrole et du gaz pour plus de la moitié de son approvisionnement énergétique total. Cette dépendance nécessite un vaste réseau d’oléoducs, dont l’oléoduc Druzhba, qui achemine un volume important de pétrole russe vers l’Europe centrale.

Défis persistent

La baisse des importations de gaz russe a été partiellement compensée par l’augmentation des importations en provenance d’autres partenaires tels que les États-Unis et la Norvège. Toutefois, la réduction de la dépendance à l’égard de l’énergie russe reste un défi pour certains pays fortement tributaires d’une seule source d’énergie.

Au-delà de l’énergie, l’UE a également réduit ses importations de nickel, de fer et d’acier en provenance de Russie. En revanche, les importations d’engrais ont augmenté, ce qui met en évidence la nature complexe de la séparation des économies européennes des approvisionnements russes.

Changements sur le marché mondial

En dehors de l’UE, la Chine est devenue le plus gros acheteur de combustibles fossiles russes en août 2023, suivie de l’Inde et de la Turquie. Ces pays, ainsi que la Corée du Sud, sont désormais d’importants importateurs de ressources énergétiques russes, ce qui reflète une évolution des marchés mondiaux de l’énergie. (uv)

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