L’Europe rapporte le plus haut taux de mortalité causée par les fortes chaleurs ou par la pollution, selon une étude publiée dans The Lance sur la santé et le changement climatique. Ces deux facteurs ont provoqué des centaines de milliers de morts en Europe.
En 2018, 296.000 personnes sont décédées prématurément à cause des diverses vagues de chaleur qui ont frappé le globe. L’Union européenne recense plus d’un tiers de ces décès. La région compte également le nombre le plus élevé de décès liés à la pollution par 100.000 habitants.
Ces deux statistiques morbides sont causées par différents facteurs. D’une part, l’Union européenne possède une population vieillissante. Cela est dû au babyboom à la fin de la guerre suivi par une baisse importante de la natalité. En moyenne, un Européen sur cinq a plus de 65 ans. Les personnes âgées sont très sensibles aux fortes chaleurs et à un important taux de pollution.
D’autre part, 40 millions d’Européens vivent dans des métropoles où les niveaux de pollution dépassent presque continuellement les limites fixées par l’OMS. En cause: les nombreux transports à combustibles fossiles. Selon un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement, 99% de la population est exposée à des niveaux d’ozone supérieurs aux seuils de l’OMS.
Réchauffement climatique
Pour les auteurs de la revue, il est temps de ‘prendre plus au sérieux les déterminants environnementaux de la santé’. ‘Les chocs induits par le changement climatique font des morts, nuisent à la santé et perturbent les moyens de subsistance dans toutes les régions du monde en ce moment. Cela signifie qu’aucun continent, pays ou communauté ne reste intact’, explique Ian Hamilton, directeur de The Lancet.
Car si l’Europe recense les taux de mortalité les plus élevés pour les vagues de chaleur et la pollution, les pays les plus pauvres sont également fortement touchés. L’insécurité alimentaire est l’un des plus gros risques du réchauffement climatique. 9 millions de personnes décèdent chaque année d’une mauvaise alimentation.
Sans oublier l’élévation du niveau de la mer, qui risque de toucher 128 pays du monde. Ce sont entre 145 et 565 millions de personnes qui pourraient être impactées par cette conséquence si des mesures urgentes ne sont pas prises pour limiter le réchauffement climatique.