Les syndicats de Brussels Airlines plaident pour une stratégie commune entre Etats

Les syndicats de Brussels Airlines plaident lundi pour une reconstruction du secteur aérien, très fortement touché par la crise du coronavirus, coordonnée au niveau transnational. Selon eux, les travailleurs ‘vivent dans une angoisse jamais vécue auparavant’.

Dans un communiqué en front commun, Setca, CNE et CGSLB préconisent dès lors une stratégie commune entre Etats pour le sauvetage de l’entreprise belge et de sa maison-mère Lufthansa.

Les syndicats déplorent ‘un jeu d’influence’ entre le groupe aéronautique allemand et les différents Etats où l’entreprise est présente via ses filiales, en faisant valoir sa survie en négociant avec chacun d’eux séparément.

Pour les organisations syndicales, les garanties concernant l’aide, par exemple pour l’emploi, que demandent ces différents gouvernements sont ‘tout à fait légitimes’. Mais elles constatent avec regret un manque de coordination entre Etats et de stratégie commune afin de soutenir ce secteur ‘essentiel’.

‘Eviter les erreurs du passé’

Les trois syndicats demandent donc, ‘en l’absence manifeste des organisations européennes’, à ce que l’Allemagne, la Belgique, l’Autriche et la Suisse (pour Lufthansa, nldr) se coordonnent de manière transnationale et négocient d’une seule voix pour organiser une reconstruction ‘intelligente’ du secteur et ‘éviter de répéter les erreurs du passé’.

‘La concurrence, la liberté des marchés et l’absence d’initiatives crédibles de la part de ce qui existe encore de l’Europe ne nous aideront jamais à sortir de cette crise’, insistent la CNE, le Setca et la CGSLB.

‘L’emploi de milliers de travailleurs en dépend, de même que le développement d’un secteur aérien qui ne doit pas tomber dans les mains des entreprises low cost, qui, on le sait, ne se plieront jamais à n’importe quelle règle que l’on voudrait leur imposer en ce qui concerne l’emploi, l’écologie, ni même le respect des passagers’, écrivent-ils.

Des négociations sont actuellement en cours entre le gouvernement fédéral et les directions de Brussels Airlines et Lufthansa pour le sauvetage de la compagnie belge, pour lequel 290 millions d’euros d’aides d’Etat sont nécessaires.

Afin de répondre aux angoisses des travailleurs, les syndicats demandent toutefois ‘des éclaircissements concrets sur l’avenir de l’entreprise et du secteur pour se remettre le plus vite possible autour de la table afin d’en discuter avec les dirigeants de l’entreprise’.

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