En Finlande, une chaîne de supermarchés finlandaise a trouvé un moyen ingénieux de réduire le gaspillage alimentaire. L’ensemble des 900 magasins de la chaîne proposent maintenant, à partir de 21h, des réductions de 30% et de 60% sur des denrées presque invendables dont la date d’expiration est proche.
Cette opération a lieu dans le cadre d’une campagne nationale de deux ans visant à réduire le gaspillage alimentaire. S-Markets a choisi le terme « Happy Hour » afin d’attirer les clients, explique le New York Times.
Aucun bénéfice
Ce programme ne permet de réaliser aucun bénéfice. Il s’agit simplement de réduire les pertes de la chaîne.
« Lorsque nous vendons à 60% de réduction, nous ne gagnons pas d’argent, mais nous gagnons plus que si la nourriture était donnée à une organisation caritative », a déclaré Mika Lyytikainen, vice-président de la société. « D’autre part, il est maintenant possible pour chaque Finlandais d’acheter de la nourriture très bon marché dans nos magasins. »
La lutte contre le gaspillage alimentaire est l’une des priorités des politiques de l’Union européenne. Selon un rapport récent de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), un tiers des aliments produits pour la consommation humaine ne sont jamais consommés. Cela équivaut à 1,3 milliard de tonnes de produits alimentaires, d’une valeur de 680 milliards de dollars.
Gaspillage alimentaire et émissions
10% de la population mondiale souffre de sous-alimentation chronique. Selon les scientifiques, tout cet excès de nourriture contribue au changement climatique.
« Les causes des pertes et du gaspillage alimentaires diffèrent considérablement entre les pays développés et les pays en développement, ainsi qu’entre les régions. La réduction de ces pertes et gaspillages réduirait les émissions de gaz à effet de serre et améliorerait la sécurité alimentaire », indique le rapport.
« L’empreinte écologique de ces déchets alimentaires équivaut à une émission annuelle de 3,3 milliards de tonnes de dioxyde de carbone. De 8 à 10% des émissions de gaz à effet de serre sont liées aux aliments perdus lors de la récolte et de la production et au gaspillage de la part des consommateurs. Les décharges d’aliments pourris émettent en outre du méthane. Il s’agit d’un gaz environ 25 fois plus nocif que le dioxyde de carbone. »