Les Suédois peuvent changer de nom autant de fois qu’ils le souhaitent

Depuis juillet 2017, unenouvelle loi appliquée en Suède  permet de changer denom plus facilement. Deux mois après l’entrée en vigueur de cetteloi, il est apparu que 29.000 personnes avaient déjà introduit unedemande pour changer de nom. Dans les services administratifs, il afallu renforcer le personnel afin de pouvoirrapidement traiter ces dossiers.

Par le passé, il étaitinterdit en Suède de porter un double nom de famille. Des enfantsnés de mêmes parents ne pouvaient pas non plus porter des noms defamille différents. La nouvelle loi a fait disparaître cescontraintes. Les Suédois peuvent également changer de prénom sanslimite, moyennant une petite participation financière.

Obsolète

« La loi précédentedatant de 1982 était devenue obsolète », expliquent desporte-paroles du registre suédois de la population. « Elle étaitnon seulement dépassée, mais contenait aussi trop de limitations. »

La nouvelle réglementationcontient une « liste libre » qui reprend 500 noms defamille suédois courants, comme Andersson ou Karlsson. Ces noms nepouvaient jamais être adoptés sauf si un lien familial pouvait êtredémontré.

Selon une rechercherécente, il serait beaucoup plus facile de trouver un emploi enSuède si on peut se présenter sous un nom autochtone. Cettepossibilité aurait influencé sensiblement les chances desimmigrants sur le marché du travail. Sous l’ancienne réglementation,ces derniers ne pouvaient pas remédier à cette situation.

Émotionnel

Une enquête de la LundUniversity a montré, il y a 4 ans, que des candidats à un emploi,portant un nom suédois, ont 50% plus de chances de se faire inviterà un entretien d’embauche que des candidats portant un nom arabe.

Une étude de laInternational Labour Organisation (ILO) a montré,il y a 12 ans, que des Suédois portant un nom étranger devaientposer trois fois plus souvent une candidature avant de pouvoirtrouver un emploi que des compatriotes ayant un nom suédois.

Le registre de lapopulation souligne cependant que la nouvelle loi n’a pas supprimétoutes les restrictions.

« Parfois, il fautexpliquer aux personnes que leur demande ne peut pas être satisfaite », expliquent les responsables. « Les noms sont un concept trèsémotionnel. Ils sont proches de la personnalité de l’individu. Lespersonnes qui veulent changer de nom veulent souvent laisser derrièreelles leur identité précédente et l’oublier. »

Pour les transgenreségalement, la nouvelle loi offre la possibilité d’adapter leur nomà leur propre identité.

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