La Corée du Nord ne voit plus beaucoup d’intérêt à maintenir les relations entre son leader, Kim Jong-un, et Donald Trump, selon les médias d’État. Pour le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, le président américain agit uniquement pour se rendre plus populaire, et n’a finalement cherché qu’à isoler un peu plus la péninsule.
Ce 12 juin, cela fait exactement 2 ans que le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un se sont rencontré pour la première fois à Singapour. Cet événement exceptionnel avait pour but de calmer les tensions entre les deux pays. Car une guerre des mots, suivie de menaces ont fait craindre le pire en 2017. Une guerre nucléaire fut même un temps évoquée.
Les deux chefs d’État se sont rencontrés à nouveau en février et en juin 2019. Et puis plus rien. Aucun accord n’a véritablement abouti.
Aujourd’hui, la Corée du Nord a l’impression que Donald Trump s’est moqué d’elle: ‘Plus jamais nous ne fournirons au président américain d’autres avantages qu’il utilise à ses fins sans rien recevoir en retour’, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Ri Son Gwon.
Ce que reprochent les Nord-Coréens à l’administration Trump, c’est d’avoir utilisé les relations diplomatiques entre les deux pays, uniquement pour rendre plus populaire le président de la première puissance mondiale.
En outre, Ri Son Gwon considère que Washington reste une menace à long terme pour l’État nord-coréen et son peuple. Selon lui, l’administration Trump cherche à isoler et à étouffer la Corée du Nord, et la menace de frappes nucléaires préventives, tout en installant une pression pour un changement de régime.
En réponse, Washington a simplement déclaré qu’il restait ouvert à des discussions ‘pour parvenir à un accord équilibré’.
Tensions dans la péninsule
Ces déclarations sur les relations américano-coréennes arrivent quelques jours après une escalade entre le nord et le sud de la péninsule coréenne. En début de semaine, la Corée du Nord a annoncé qu’elle coupait tous les canaux de communications politiques et militaires avec son voisin ‘ennemi’, la Corée du Sud. Séoul est accusé d’avoir diffusé des tracts contre Pyongyang.
Washington s’est alors dit ‘déçu’ de cette décision, et a exhorté la Corée du Nord à ‘reprendre le chemin de la diplomatie et de la coopération’. Un commentaire qui a été accueilli très froidement.