Base lunaire, conquête de Mars, exploration des confins de l’univers… La NASA, l’agence spatiale américaine, a un programme particulièrement chargé pour les années à venir. Attachez vos ceintures.
La NASA s’occupe de toute une série de missions en cours. Et la décennie à venir s’annonce encore plus chargée. Ce sont en effet des milliards de dollars et de kilomètres qui figurent à l’agenda de la National Aeronautics and Space Administration. Le site de Business Insider a répertorié quelques-unes des missions les plus ambitieuses sur lesquelles planche la NASA. En voici la liste non-exhaustive :
– Un nouveau rover sur Mars
Le rover de la mission Mars 2020, qui sera lancé en juillet prochain, aura pour tâche de trouver des traces d’ancienne vie microbienne extraterrestre, notamment en prélevant et stockant des échantillons de roches. Le véhicule testera également une technologie qui devrait, à terme, permettre aux humains de marcher sur la planète rouge. Son arrivée sur le sol martien est prévue pour février 2021.
– Récupérer les échantillons de Mars 2020
En complément de la mission Mars 2020, la NASA espère pouvoir envoyer dans les années à venir un vaisseau capable de récupérer les échantillons récoltés par le rover et les ramener sur Terre. Aucune date n’a cependant été avancée pour ce qui constituerait un véritable tour de force.
– Envoyer des humains sur la Lune
La NASA veut renvoyer des astronautes sur la Lune d’ici 2024, soit 52 ans après Apollo 17, dernière mission habitée sur notre satellite.
– Construire une base lunaire et une station orbitale
Le retour de l’Homme sur la Lune devrait cette fois avoir pour but d’y construire une base afin d’y mener des recherches scientifiques plus poussées. Et peut-être même parvenir à exploiter les ressources naturelles qui s’y trouvent.
La NASA planche également sur la création d’une station spatiale en orbite autour de la Lune et dotée d’un système d’alunissage réutilisable.
– Envoyer des humains sur Mars
Dans les années 2030, cette station orbitale lunaire pourrait également faire office de tremplin pour envoyer des humains sur Mars. La NASA compte par exemple se servir de cette station pour tester des systèmes d’exploration de l’espace lointain qui permettraient de rallier la planète rouge.
– Étudier les astéroïdes de Jupiter
La mission Lucy de la NASA prévoit d’envoyer un vaisseau explorer six des nombreux astéroïdes troyens qui suivent Jupiter dans sa course autour du soleil. Ces roches spatiales sont aussi anciennes que le soleil et doivent permettre d’en apprendre plus sur le passé de notre système solaire. Le lancement de Lucy est programmé pour octobre 2021, avec une arrivée prévue en 2027.
– Rechercher de la vie extraterrestre sur Europe
L’une des lunes de Jupiter, Europe, abrite un vaste océan d’eau salée et liquide sous sa croûte de glace. Dans le courant des années 2020, l’engin spatial Europa Clipper devrait survoler la surface de l’astre, à 25 kilomètres d’altitude, et passer au travers des vapeurs d’eau qui en jaillissent afin de les analyser.
Cette mission devrait servir à préparer l’envoi d’un autre engin qui, dans un avenir encore indéterminé, se posera sur la surface d’Europe et en creusera la croûte glacée en quête de traces de vie.
– Envoyer un hélicoptère à propulsion nucléaire sur Titan
En 2026, la NASA prévoit d’envoyer Dragonfly sur Titan, la lune glacée de Saturne, à la recherche de vie extraterrestre. À son arrivée, huit ans plus tard, l’engin explorera l’atmosphère d’azote épaisse de l’astre en quête d’un océan d’eau liquide dont les scientifiques soupçonnent l’existence à 100 km sous la surface.
Comme la planète ne reçoit qu’un pourcent de la lumière solaire qui arrive sur Terre, Dragonfly ne pourra pas compter sur cette source d’énergie et sera donc alimenté par un système au plutonium.
– Sonder le noyau métallique d’un astéroïde mort
La NASA enverra une sonde sur l’astéroïde Psyché en 2022, pour une arrivée prévue en 2026. Contrairement à la plupart des astéroïdes de notre système solaire qui sont faits de roche ou de glace, Psyché est composé de fer et de nickel. Cette particularité laisse supposer qu’il pourrait s’agir du noyau exposé d’une planète morte datant des premières années du système solaire.
Par ailleurs, cette sonde devrait être la première de la NASA à envoyer ses informations via la lumière et non plus par ondes radio.
– Remonter le temps jusqu’au Big Bang
À partir de 2021, le télescope spatial James Webb, doté d’un énorme miroir à 18 panneaux, va remplacer le célèbre télescope Hubble. Son but sera d’étudier chaque phase de l’histoire de l’univers afin de découvrir comment les premières étoiles et galaxies se sont formées, comment les planètes se forment et les endroits où il pourrait y avoir de la vie dans l’univers. Et plus il regardera loin dans l’espace, plus il regardera en arrière dans le temps. Les scientifiques espèrent qu’il pourra même détecter les premières lueurs du Big Bang.