Les professions libérales sont particulièrement touchées par la crise du Covid-19, ressort-il vendredi d’une enquête de l’Union nationale des professions libérales de Belgique (UNPLIB) menée auprès de 5.000 répondants francophones, en collaboration avec le Syndicat neutre pour indépendants.
Parmi eux, 90% estiment incompréhensible que les Régions wallonne et bruxelloise n’aient pas prévu un système de prime régionale comparable à ce qui existe pour les commerçants et d’autres indépendants.
Selon l’enquête, 60% des professionnels libéraux ont leur activité complètement à l’arrêt, tandis que 33% l’ont limitée aux urgences. Seuls 7% estiment garder un niveau d’activité correct. Concernant les pertes financières, 52% affirment n’avoir plus aucun revenu depuis le 16 mars. Plus d’un tiers (35%) assurent en avoir perdu plus de 50%, voire entre 75 et 99% pour un cinquième (21%).
Près de six professionnels libéraux sur 10 (58%) mettraient des mois voire des années à s’en remettre si le confinement devait se prolonger au-delà du 19 avril. Trois quarts (75%) espèrent ensuite reprendre leurs activités comme avant mais 10% des sondés réduiront leurs charges. Plus de trois quarts (76%) des répondants ont déjà demandé l’obtention du droit « Passerelle ».
Toutefois, la moitié des interrogés estime encore aujourd’hui ne pas avoir toutes les informations complètes sur les aides et reports de charges possibles.
Vers une prime ?
Selon des données communiquées par le ministre fédéral des Indépendants Denis Ducarme (MR), plus d’un tiers des indépendants (261.880) avaient demandé au 31 mars de bénéficier du revenu de remplacement (droit passerelle) en raison de la crise du coronavirus.
L’UNPLIB demande dès lors « avec insistance » aux Régions wallonne et bruxelloise d’octroyer une prime au moins comparable à celle, de 3.000 euros, donnée par la Flandre aux titulaires des professions libérales pouvant justifier une perte de 60% de leurs revenus entre le 15 mars et le 30 avril.