Principaux renseignements
- Les prix du pétrole ont baissé vendredi, les préoccupations économiques mondiales ayant éclipsé les inquiétudes concernant l’offre.
- Les contrats à terme sur le pétrole Brent ont baissé à 72,91 dollars le baril, soit une baisse de 0,90 pour cent, tandis que les contrats à terme sur le pétrole West Texas Intermediate ont baissé à 69,64 dollars le baril, soit une baisse de 1,01 pour cent.
- Les inquiétudes concernant l’offre ont refait surface jeudi lorsque Trump a révoqué une licence accordée à Chevron pour des opérations au Venezuela, ce qui a entraîné une hausse des prix du pétrole de plus de 2 pour cent.
Les prix du pétrole ont reculé vendredi, ouvrant la voie à leur première baisse mensuelle depuis novembre. Cette baisse est principalement due aux incertitudes entourant la croissance économique mondiale et la demande de carburant. Des facteurs tels que les menaces tarifaires de Washington et les indicateurs de ralentissement de l’économie américaine l’ont emporté sur les préoccupations liées à l’offre.
Au moment de la rédaction de cet article, les contrats à terme de mai sur le pétrole brut Brent sont tombés à 72,91 dollars le baril, soit une baisse de 0,90 pour cent. De même, les contrats à terme sur le pétrole brut West Texas Intermediate ont chuté à 69,64 dollars le baril, ce qui représente une baisse de 1,01 pour cent. Les deux indices de référence sont sur le point de connaître leur première baisse mensuelle en trois mois.
Les menaces tarifaires affectent le marché
Une confluence de facteurs, notamment les craintes d’un ralentissement économique aux États-Unis, les tarifs douaniers imminents, l’augmentation de l’offre prévue par l’OPEP+ en avril et les espoirs de paix en Ukraine, ont sapé la confiance des investisseurs et exercé une pression à la baisse sur les prix.
Les graphiques techniques indiquent que le WTI est bien soutenu entre 65 et 70 dollars le baril, selon Tony Sycamore, analyste de marché chez IG. Il reconnaît toutefois que la récente baisse des prix a été substantielle.
Trump alourdit l’incertitude avec les droits de douane
L’annonce par le président Donald Trump de droits de douane de 25 pour cent sur les produits mexicains et canadiens, à compter du 4 mars, ainsi que d’une augmentation de 10 pour cent des droits de douane sur les importations chinoises, a encore exacerbé l’incertitude du marché. L’unité de recherche BMI de Fitch observe que les acteurs du marché peinent à évaluer l’impact de la récente rafale de décisions politiques liées à l’énergie prises par l’administration Trump ce mois-ci.
Contribuant au sentiment négatif, les données ont révélé une hausse inattendue des demandes de chômage aux États-Unis et la confirmation que la croissance économique a ralenti au cours du quatrième trimestre.
Préoccupations concernant l’approvisionnement
Malgré ces pressions, les prix du pétrole ont bondi de plus de 2 pour cent jeudi, les inquiétudes concernant l’offre ayant refait surface à la suite de la révocation par Trump d’une licence accordée à Chevron pour des opérations au Venezuela. Cette décision pourrait conduire à des renégociations entre Chevron et PDVSA concernant les exportations de brut en dehors des États-Unis, selon des sources familières avec les discussions.
L’OPEP+ se demande actuellement s’il faut procéder à l’augmentation de la production de pétrole prévue en avril ou maintenir les niveaux actuels. Selon huit sources de l’OPEP+, les membres de l’organisation éprouvent des difficultés à évaluer l’offre mondiale en raison des nouvelles sanctions américaines imposées au Venezuela, à l’Iran et à la Russie.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!