Les PME belges prévoient des licenciements d’ici fin 2025


Principaux renseignements

  • Dix-sept pour cent des PME belges prévoient de licencier des employés d’ici la fin de 2025.
  • Les intentions de recrutement à Bruxelles sont tombées à leur plus bas niveau depuis dix ans, tandis que l’embauche reste forte en Flandre et en Wallonie.
  • L’industrie et la construction sont en tête des recrutements dans toute la Belgique en raison des difficultés persistantes à pourvoir les postes vacants.

Les petites et moyennes entreprises (PME) belges sont confrontées à des défis croissants, comme l’indique l’augmentation significative des licenciements prévus. Selon le dernier baromètre trimestriel de l’emploi dans les PME de SD Worx, 17 pour cent des PME interrogées ont l’intention de licencier des employés avant la fin de l’année 2025. Ce chiffre représente une augmentation substantielle par rapport aux 11 pour cent enregistrés au trimestre précédent.

Au niveau régional, la Flandre affiche la plus forte proportion de licenciements prévus (18 pour cent), suivie de Bruxelles (16 pour cent) et de la Wallonie (14 pour cent). Alors que les PME bruxelloises affichent des intentions de licenciements plus élevées depuis décembre 2024, elles sont désormais dépassées par leurs homologues flamandes. Notamment, la Flandre orientale arrive en tête avec 25 pour cent des PME qui envisagent de licencier, soit le taux le plus élevé de toutes les provinces. Le Limbourg se distingue avec le taux le plus bas de licenciements prévus (11 pour cent).

Défis pour les employeurs

L’augmentation des plans de licenciement témoigne des difficultés rencontrées par les PME, comme le souligne Annelies Rottiers, directrice PME Flandre chez SD Worx. Elle souligne que les employeurs ne prennent pas de telles décisions à la légère et qu’ils sont de plus en plus nombreux à rechercher des conseils pour budgétiser et gérer les licenciements de manière éthique et légale. Moins de la moitié des PME qui prévoient des licenciements ont l’intention de remplacer les employés qui partent, Bruxelles affichant un taux de remplacement encore plus faible de 25 pour cent. Cela laisse présager une perte nette d’emplois dans la région.

Si les intentions de recrutement fluctuent généralement, la situation actuelle à Bruxelles est particulièrement remarquable. Avec seulement 17 pour cent des PME qui prévoient d’embaucher du personnel cette année, le chiffre est tombé à son point le plus bas depuis dix ans. En revanche, la Flandre et la Wallonie conservent de fortes ambitions de recrutement, motivées par les difficultés persistantes à pourvoir les postes vacants dans les professions les plus demandées.

L’industrie et la construction en tête des recrutements

En Belgique, les secteurs qui affichent les intentions de recrutement les plus élevées sont l’industrie et la construction, reflétant les difficultés persistantes à pourvoir les postes vacants. Alors que la Flandre et la Wallonie affichent des projets d’embauche cohérents, Bruxelles enregistre un net recul, passant de 38 pour cent au trimestre précédent à seulement 17 pour cent. La Flandre occidentale enregistre également un léger recul après une période de croissance. Au sein de la Flandre, la Flandre orientale est en tête avec les projets de recrutement les plus élevés (51 pour cent), tandis que la Flandre occidentale est à la traîne avec 31 pour cent.

Par rapport à la même période de l’année dernière, les perspectives d’embauche sont généralement plus élevées ce trimestre dans toute la Belgique, à l’exception de Bruxelles et de la Flandre occidentale où les intentions sont restées inchangées ou ont diminué. (uv)

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