Principaux renseignements

• Les PME belges font preuve d’une forte numérisation de base avec des capacités de cloud computing et de travail à distance très répandues.
• Les technologies avancées telles que l’IA et la robotique sont moins répandues, mais leur adoption augmente régulièrement, plaçant la Belgique parmi les leaders au sein de l’UE.
• Surmonter les obstacles tels que les contraintes de ressources, la complexité technique et les préoccupations en matière de protection des données reste crucial pour favoriser la poursuite de la transformation numérique au sein des PME belges.

Les PME belges sont bien positionnées dans le paysage numérique européen, la majorité d’entre elles ayant intégré des outils numériques de base dans leurs activités quotidiennes. Cependant, l’adoption de technologies plus avancées, telles que l’informatique en nuage, l’analyse de données et l’intelligence artificielle, est fortement influencée par la taille de l’entreprise.

Barrières à l’investissement

Si les PME belges affichent des performances technologiques nettement supérieures à celles de la plupart de leurs homologues de l’UE, des obstacles subsistent. Des ressources humaines et techniques limitées, associées à des coûts d’investissement, empêchent souvent les petites entreprises d’adopter pleinement la transformation numérique.

Selon des données récentes du SPF Economie, la grande majorité des PME belges possèdent désormais une infrastructure numérique fondamentale. Presque toutes les entreprises de plus de 10 employés et plus de 95 pour cent des micro-entreprises (2 à 9 employés) utilisent des ordinateurs connectés à l’internet à des fins professionnelles. Les connexions internet à haut débit, tant fixes que mobiles, sont devenues la norme dans les entreprises de taille moyenne.

Technologie cloud dans les entreprises de taille moyenne

Cette numérisation de base se traduit par une utilisation généralisée de l’informatique en nuage et des capacités de travail à distance. Deux tiers des entreprises de taille moyenne utilisent l’informatique en nuage principalement pour le stockage de fichiers, la gestion du courrier électronique et l’hébergement de bases de données. En outre, plus de 90 pour cent des entreprises de plus de 10 employés proposent des outils numériques pour l’accès à distance.

Si l’adoption de solutions numériques avancées reste limitée, les PME belges restent plus performantes que de nombreuses entreprises européennes à cet égard. L’analyse des données progresse, mais elle est concentrée dans les grandes entreprises : 65 pour cent des PME de taille moyenne l’utilisent, contre seulement 20 pour cent des micro-entreprises. Les applications vont de l’analyse du comportement des clients à l’exploitation des données provenant de capteurs et d’appareils intelligents.

Diffusion limitée des technologies avancées

Les technologies telles que l’impression 3D, la robotique et l’intelligence artificielle sont moins répandues, en particulier parmi les petites structures. Seules 17,8 pour cent des PME de taille moyenne déclarent utiliser des robots, un chiffre qui tombe à 2,3 pour cent pour les micro-entreprises. L’intelligence artificielle est présente dans 16,4 pour cent des PME en 2024, ce qui marque une augmentation significative mais une adoption encore modeste.

Malgré le potentiel de croissance des technologies avancées, les PME belges dépassent régulièrement la plupart des pays de l’UE dans leur utilisation. La Belgique se classe au quatrième rang de l’UE pour l’utilisation de l’IA par les petites entreprises et au troisième rang pour les moyennes entreprises. Les entreprises utilisent principalement l’IA pour la gestion comptable, les processus internes et, plus récemment, les fonctions commerciales.

Surmonter les obstacles à la numérisation

Les obstacles à la numérisation sont notamment la pénurie de personnel qualifié, l’insuffisance des ressources informatiques internes et la complexité technique de certaines technologies. L’utilisation de l’IA soulève des inquiétudes quant à la protection des données et aux incertitudes juridiques. En outre, la compatibilité des systèmes et les coûts d’investissement initiaux posent d’autres problèmes.

Conscient de ces obstacles, le SPF Économie souligne les immenses possibilités que la numérisation offre aux PME belges, en particulier la nécessité d’empêcher les petites entreprises de prendre du retard en raison de ressources limitées et d’obstacles techniques. Des initiatives telles que les boîtes à outils modernisées pour le commerce électronique et les bacs à sable réglementaires pour l’IA visent à démanteler ces barrières, permettant aux micro-entreprises de tirer pleinement parti de la vague numérique.

Efforts continus pour un avenir numérique

Les ministres de l’Économie et des Indépendants soulignent que la numérisation est cruciale pour préserver et renforcer la compétitivité de la Belgique. Alors que les entreprises belges excellent dans l’intégration des technologies avancées par rapport à leurs pairs européens, des efforts continus sont nécessaires pour encourager davantage l’adoption du numérique parmi les PME. Il s’agit notamment d’investir dans les compétences numériques, de moderniser l’infrastructure et d’encourager l’innovation. En transformant les défis en leviers de croissance, la Belgique peut s’assurer que son économie reste performante, ouverte et attrayante dans un monde qui évolue rapidement. (uv)