Principaux renseignements
- L’UE souhaite inspecter les navires de la « flotte fantôme » de la Russie afin de réduire les revenus pétroliers et gaziers de Moscou qui financent la guerre en Ukraine.
- Les pays de l’UE collaboreront avec les États du pavillon pour mener les inspections, afin de répondre à la menace que représente pour la sécurité la flotte fantôme, potentiellement utilisée pour des attaques contre le territoire de l’UE.
- L’UE renforce les sanctions contre la flotte fantôme, en ciblant les pays qui aident la Russie à contourner les sanctions et en interdisant les importations de GNL russe un an plus tôt que prévu.
L’Union européenne prend des mesures pour renforcer sa capacité à inspecter les navires de la « flotte fantôme » de pétroliers russes. Ils présenteront une proposition de déclaration maritime aux ministres des Affaires étrangères de l’UE lors de leur prochaine réunion. Cela rapporte Politico.
Cette déclaration permettrait aux nations de l’UE, en collaboration avec les États du pavillon, de mener des inspections sur ces navires. L’objectif est de réduire les revenus de la Russie provenant des exportations de pétrole et de gaz, qui servent à financer la guerre en Ukraine.
La flotte fantôme constitue une menace pour la sécurité, car elle pourrait être utilisée pour des attaques contre le territoire de l’UE. On craint que ces navires ne servent de plateformes de lancement pour des drones russes ciblant des infrastructures critiques et perturbant des aéroports civils.
Mise en œuvre des sanctions contre la flotte fantôme
À la suite d’un accord conclu par le G7, l’Union européenne redouble d’efforts pour appliquer les sanctions contre la flotte fantôme de la Russie. Ces mesures visent notamment les pays qui aident Moscou à contourner les sanctions et ceux qui augmentent leurs importations de pétrole russe. L’arraisonnement par des soldats français d’un pétrolier soupçonné d’appartenir à la flotte fantôme, le Boracay, au large des côtes danoises, est un exemple récent de ce nouvel élan.
La déclaration maritime proposée suggère la conclusion d’accords bilatéraux entre les États du pavillon et l’UE en vue d’arraisonnements préautorisés à des fins d’inspection. Elle souligne également la nécessité de s’attaquer au problème croissant des faux enregistrements de pavillon. Le SEAE estime que la flotte clandestine comprend entre 600 et 1 400 navires. Plus de 400 navires, ainsi que les entités qui facilitent leur exploitation, ont déjà été sanctionnés par Bruxelles.
Expansion des sanctions
Le 19e train de sanctions de l’UE, attendu au cours de la semaine prochaine, étendra cette liste à environ 560 navires et introduira une interdiction des importations de gaz naturel liquéfié (gnl) russe un an plus tôt qu’initialement prévu, avec une entrée en vigueur le 1er janvier 2027. Le bloc a également l’intention de cibler les services de ravitaillement en carburant des navires citernes, connus sous le nom de « bunkering ».
Les futures sanctions viseront à ajouter à la liste des sanctions davantage de navires et d’opérateurs au sein de l’écosystème de la flotte fantôme, y compris les assureurs et les registres de pavillon, en s’appuyant sur les mesures déjà mises en œuvre dans le cadre des paquets de sanctions existants. (uv)
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