Les menaces de Poutine constituent le plus grand risque de guerre nucléaire « depuis la crise de Cuba », met en garde Biden

Le président américain Joe Biden a déclaré que le risque d’une guerre nucléaire dévastatrice est désormais à son niveau le plus élevé depuis 60 ans.

Pourquoi est-ce important ?

En 1962, le monde a frôlé une guerre nucléaire totale lorsque l'Union soviétique communiste et les États-Unis capitalistes se sont affrontés pendant 13 jours d'affilée. L'Union soviétique a construit des bases de missiles à Cuba - une occasion de tenir les États-Unis en joue - et y a envoyé des ogives nucléaires par bateaux. Le président américain Kennedy et le dirigeant russe Khrouchtchev ont finalement réussi à éviter une guerre nucléaire.

« Pour la première fois depuis la crise de Cuba, nous avons une menace directe d’utilisation d’armes nucléaires, si les choses continuent comme elles le font », a soutenu le démocrate lors d’une collecte de fonds pour son parti à New York.

La porte de sortie de Poutine

M. Biden a déclaré que les États-Unis tentaient de trouver une « porte de sortie » pour l’autocrate russe Vladimir Poutine. Il a affirmé que les menaces de Poutine de déployer des armes nucléaires tactiques sont réelles et pourraient conduire à un « armageddon ».

« Nous essayons de découvrir quelle est la porte de sortie de Poutine. Comment peut-il s’en sortir ? Où trouvera-t-il une issue ? », a-t-on entendu. « Comment peut-il se positionner de façon à ne pas perdre la face ni une portion significative de son pouvoir en Russie ? ». Il est possible que le président américain ait fait référence à la perspective d’un changement de régime au Kremlin, ou au renversement d’un gouvernement jugé illégitime.

« Il ne plaisante pas lorsqu’il parle de l’utilisation éventuelle d’armes nucléaires tactiques ou d’armes biologiques et chimiques, car son armée est, pourrait-on dire, peu performante », a ajouté M. Biden.

« Ce n’est pas du bluff »

Poutine a de nouveau menacé d’utiliser des bombes nucléaires lorsqu’il a annoncé l’annexion de territoire ukrainien et la mobilisation de 300.000 réservistes pour renforcer l’invasion de son pays voisin.

« Lorsque l’intégrité territoriale de notre pays est menacée, nous utiliserons certainement tous les moyens à notre disposition pour protéger la Russie et notre peuple », avait déclaré l’autocrate dans un discours télévisé national. « Ce n’est pas du bluff. »

« Aucune indication »

Les commentaires de M. Biden contrastent fortement avec ceux du conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, note le site d’information Bloomberg. Ce dernier a déclaré, pas plus tard que la semaine dernière, que les États-Unis considéraient la menace russe d’utiliser des armes nucléaires comme une menace de plus, et qu’ils n’y attachaient pas vraiment d’importance.

« Nous ne voyons actuellement aucune indication d’une utilisation imminente d’armes nucléaires », suggérait M. Sullivan. « Nous suivons bien sûr cela de près et restons en étroite consultation avec nos alliés et partenaires. »

(JM)

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