Principaux renseignements
- Les marchés boursiers mondiaux ont connu une croissance, alimentée par une performance record des actions américaines.
- Les investisseurs semblent optimistes quant aux mesures de relance potentielles malgré l’escalade des tensions commerciales.
- Les marchés obligataires ont réagi négativement à la perspective d’un gouvernement unifié prônant l’expansion fiscale.
Les marchés boursiers mondiaux ont connu une croissance jeudi, alimentée par une performance record des actions américaines la veille. Cette tendance à la hausse s’est étendue à différentes régions, dont l’Europe, où l’indice STOXX 600 a enregistré une hausse de 0,5 pour cent. Les marchés asiatiques ont également contribué à cette dynamique positive, les valeurs chinoises enregistrant une hausse notable de 3 pour cent. Les investisseurs semblent optimistes quant aux mesures de relance potentielles, malgré les inquiétudes liées à l’escalade des tensions commerciales.
Les contrats à terme sur les actions américaines ont indiqué de nouveaux gains, à la suite de l’envolée des trois principaux indices de Wall Street, qui ont atteint des sommets sans précédent mercredi. Cette hausse a été attribuée à l’anticipation d’un gouvernement contrôlé par les Républicains qui pourrait rapidement mettre en œuvre des dépenses fiscales substantielles. Les experts suggèrent que les investisseurs interprètent une éventuelle victoire des Républicains comme positive pour les bénéfices des entreprises, en raison de la réduction attendue de l’impôt sur les sociétés et de la déréglementation dans divers secteurs d’activité.
La réaction du marché se poursuit
En revanche, les marchés obligataires ont réagi négativement à la perspective d’un gouvernement unifié prônant l’expansion budgétaire. Le rendement du bon du Trésor de référence à 10 ans est resté stable à 4,42 pour cent, après avoir connu une hausse significative de 13 points de base mercredi. De même, le rendement à 30 ans a légèrement augmenté, après une hausse substantielle de 15 points de base la veille. Cette pression à la hausse sur les rendements obligataires met en évidence les inquiétudes concernant l’impact potentiel de l’augmentation des dépenses publiques sur les niveaux déjà élevés de la dette et des déficits budgétaires américains.
Mercredi, le dollar a enregistré sa plus forte hausse en un jour depuis plus de deux ans, sous l’effet de l’augmentation des rendements des obligations du Trésor. Il s’est toutefois légèrement modéré jeudi. L’euro s’est remis de sa forte baisse de mercredi, augmentant de 0,3 pour cent par rapport au dollar américain. Ce rebond s’est produit malgré les troubles politiques en Allemagne, où le chancelier Olaf Scholz a limogé son ministre des finances Christian Lindner, provoquant l’effondrement de la coalition au pouvoir et ouvrant la voie à des élections anticipées l’année prochaine.
Les banques centrales s’expriment
La réunion de la Réserve fédérale, qui se tiendra plus tard dans la journée de jeudi, devrait être un événement clé pour les marchés financiers. Alors que les attentes restent élevées pour une réduction des taux d’intérêt de 25 points de base, les paris sur un nouvel assouplissement en décembre ont légèrement diminué. Les inquiétudes à plus long terme concernant l’inflation potentielle résultant des tarifs douaniers et des politiques d’immigration proposés par Trump pourraient compliquer le chemin de la Réserve fédérale vers des taux plus bas.
La Banque d’Angleterre devrait également réduire ses taux d’intérêt d’un quart de point jeudi, ce qui constituerait sa deuxième décision de ce type depuis 2020. Les investisseurs suivront de près les prochaines annonces de la banque centrale, à la recherche d’indications sur les futurs ajustements de la politique monétaire à la lumière du budget récemment mis en œuvre par le gouvernement, qui a été signalé comme potentiellement inflationniste.
Les banques centrales de Norvège et de Suède se sont également réunies jeudi, mais leurs décisions se sont largement alignées sur les attentes du marché, ce qui n’a eu qu’un impact minime sur les marchés des devises. La Norges Bank, considérée comme plus optimiste que les autres banques centrales des marchés développés, a maintenu ses taux d’intérêt à leur niveau le plus élevé depuis 16 ans, tandis que la Riksbank a abaissé ses taux de 50 points de base.
Autres développements du marché
Le bitcoin a connu une légère correction jeudi, se détendant de 1,3 pour cent à 74 990 dollars après avoir atteint un record de 76 499,99 dollars au cours de la nuit. Cette volatilité fait suite aux promesses antérieures de Trump de faire des États-Unis la principale plaque tournante des crypto-monnaies. Le prix de l’or a continué à baisser après la chute de plus de 3 pour cent de mercredi à 2 662 $ l’once, bien qu’il soit resté proche de son récent record de 2 790,15 dollars
Les prix du pétrole brut ont affiché des performances mitigées jeudi. Le prix du Brent a baissé de 0,35 pour cent pour atteindre 74,66 dollars le baril, tandis que le pétrole brut américain West Texas Intermediate (WTI) a perdu 0,6 pour cent pour atteindre 71,25 dollars. Cette fluctuation a été influencée à la fois par la force du dollar et les préoccupations concernant les perturbations potentielles de l’approvisionnement découlant d’une présidence Trump et d’un ouragan en développement dans la région de la côte du Golfe du Mexique.