Le gouvernement espagnol a décidé vendredi d’interdire tout licenciement pendant la pandémie de nouveau coronavirus, alors que les syndicats estiment à environ un million le nombre de salariés mis temporairement au chômage.
« On ne peut pas utiliser le Covid-19 pour licencier (…) à partir d’aujourd’hui », a indiqué lors d’une conférence de presse la ministre du Travail Yolanda Diaz, membre du parti de gauche radicale Podemos, qui gouverne en coalition avec les socialistes de Pedro Sanchez.
Le gouvernement a mis en place « l’impossibilité de mettre en oeuvre des licenciements pour cause de force majeure », a-t-elle précisé.
Les entreprises ne pourront pas non plus mettre fin aux contrats temporaires, qui pourront être suspendus mais devront reprendre dès le retour à la normale.
« Il n’est pas nécessaire de licencier qui que ce soit dans ce pays, cette crise est une parenthèse », a-t-elle insisté.
Chômage partiel
La ministre a rappelé que le gouvernement avait mis en place des procédures « hypersimplifiées » pour le chômage partiel « afin de ne licencier personne ».
Cette interdiction des licenciements était réclamée par les deux principaux syndicats, Commissions Ouvrières et UGT, qui estiment qu’environ un million de personnes pourraient être mises au chômage partiel en mars. Le gouvernement a décrété le 14 mars l’état d’alerte et le confinement de tous les Espagnols chez eux, une mesure prolongée jusqu’au 11 avril, alors que l’Espagne est le pays du monde qui compte le plus de morts après l’Italie, avec 4.858 décès selon le dernier bilan et plus de 64.000 cas recensés.