Principaux renseignements
- Le Liaoning, premier porte-avions chinois, a effectué des exercices près des îles Senkaku du Japon avec quatre destroyers.
- Un hélicoptère des garde-côtes chinois a violé l’espace aérien japonais autour des îles Senkaku au début du mois, ce qui constitue une première.
- La Chine teste la détermination du Japon et de son allié, les États-Unis, en déployant des navires de guerre en mer de Chine orientale.
Les cercles de défense de Tokyo tirent la sonnette d’alarme face à l’escalade des activités militaires chinoises près des côtes japonaises. Le Liaoning, premier porte-avions chinois, ainsi que quatre destroyers, ont effectué des exercices de décollage et d’atterrissage d’avions de chasse et d’hélicoptères à distance de frappe des îles Senkaku du Japon. Ce déploiement sans précédent en mer de Chine orientale, une zone maritime très disputée, a suscité de vives inquiétudes tant au Japon qu’aux États-Unis.
Les forces aériennes d’autodéfense japonaises ont réagi en faisant décoller des avions de chasse, bien qu’aucune violation de l’espace aérien n’ait été signalée. Toutefois, la proximité des navires de guerre chinois avec le territoire japonais indique clairement que Pékin teste la détermination du Japon et de son allié, les États-Unis.
Différend territorial autour des îles Senkaku
Les îles Senkaku font l’objet d’un différend territorial entre le Japon et la Chine, Pékin les revendiquant sous le nom d’îles Diaoyu. Les îles sont placées sous la protection de l’article 5 du traité de sécurité américano-japonais, ce qui signifie que toute attaque contre elles serait considérée comme une attaque contre le Japon et les États-Unis. En se rapprochant des Senkakus, la Chine ne remet pas seulement en cause la souveraineté japonaise, mais aussi la crédibilité des engagements américains dans la région indo-pacifique.
Des événements récents ont encore attisé les tensions. Au début du mois, un hélicoptère des garde-côtes chinois a violé l’espace aérien japonais autour des Senkakus, ce qui est une première. Cet incident a suivi le survol de la zone par un avion civil japonais, soulignant la détermination de la Chine à normaliser sa présence dans la zone contestée.
Montée de l’assertivité de la Chine
Les navires du gouvernement chinois maintiennent une présence quasi-constante dans la région, ayant pénétré dans les eaux pendant 189 jours consécutifs à la date du 26 mai. Cette présence continue vise à affirmer le contrôle chinois et à remodeler la perception de la propriété des îles.
L’imminence du lancement du troisième porte-avions chinois, le plus avancé, le Fujian, ne fait qu’ajouter aux inquiétudes. Ce navire de guerre fait l’objet d’essais intensifs en mer, notamment d’essais d’un nouveau système de catapulte électromagnétique qui pourrait accroître considérablement ses capacités opérationnelles. La possibilité pour le Fujian de « s’emparer de la suprématie aérienne et maritime », comme l’a déclaré l’analyste militaire chinois Cao Weidong, constitue une menace sérieuse pour la sécurité régionale.
L’entrée du Liaoning dans la zone contiguë du Japon en septembre 2024 a encore souligné l’affirmation croissante de la Chine. Bien que Pékin ait affirmé que les intrusions des avions étaient accidentelles, le schéma suggère une stratégie calculée visant à éroder progressivement la résistance régionale. Ces événements dressent un tableau inquiétant de l’escalade des tensions en mer de Chine orientale et soulignent la nécessité urgente de trouver des solutions diplomatiques pour prévenir un conflit potentiel.
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