Les États-Unis ont basculé dans la déflation avant le confinement

Les prix à la consommation ont reculé de 0,4% en mars aux Etats-Unis, et enregistré leur plus forte baisse depuis janvier 2015 sous l’effet de la pandémie de coronavirus, selon l’indice CPI publié vendredi par le département du Travail.

La baisse est principalement due à la chute du prix des carburants (-10,5%), mais aussi de ceux des billets d’avion, de l’hébergement de tourisme, et des vêtements, des secteurs touchés de plein fouet par les mesures de confinement mises en place pour enrayer la pandémie de Covid-19.

« Les retombées du coronavirus ont un effet de déflation important sur les prix en raison d’une demande bien moindre, de la chute des prix du pétrole et de l’appréciation du dollar », relèvent les analystes d’Oxford Economics dans une note.

La semaine dernière, 6,6 millions d’Américains se sont inscrits aux allocations chômage. Ces trois dernières semaines, près de 17 millions de nouvelles inscriptions ont été effectuées. Cela représente 10% de la population active. Tout ceci entraîne et va entraîner une baisse de la consommation.

Les prix alimentaires ont toutefois connu une légère hausse (+0,3%), tout comme les prix des soins de santé, des véhicules d’occasion, des assurances auto et de l’éducation.

Antérieur au confinement

En excluant les prix volatils des secteurs alimentaire et énergétique, l’inflation dite sous-jacente est de -0,1%, négative pour la première fois depuis janvier 2010.

Sur un an, l’inflation décélère à 1,5%, par rapport aux +2,3% enregistrés entre février 2019 et février 2020, reculant particulièrement avec la baisse des prix de l’énergie qui ont chuté de 5,7%. L’inflation sous-jacente annuelle s’établit quant à elle à 2,1%.

Le département du Travail précise dans son communiqué que les données ont été collectées durant les deux premières semaines de mars, et sont donc antérieures au confinement plus massif imposé au cours de la deuxième quinzaine du mois dans la plupart des États américains.

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