Principaux renseignements
- Les États-Unis et l’Australie investiront jusqu’à 8,5 milliards de dollars (7,4 milliards d’euros) dans des projets de minerais critiques.
- L’Australie investit des milliards dans les capacités de défense des États-Unis
- Les deux pays collaborent dans le domaine de l’exploration spatiale, l’Australie fournissant un rover lunaire pour le programme Artemis de la NASA.
Lors de la visite du Premier ministre australien Anthony Albanese à la Maison Blanche lundi, l’Australie et les États-Unis ont annoncé des investissements substantiels dans les domaines des minéraux essentiels, de la coopération en matière de défense et de la technologie. Ces accords visent à renforcer les relations déjà solides entre les deux pays.
Coopération
Un des éléments clés du partenariat est un nouvel accord portant sur les minerais critiques et les terres rares. Cela comprend des projets d’une valeur potentielle de 8,5 milliards de dollars (7,4 milliards d’euros). Albanese a souligné que les deux pays contribueront dans les six prochains mois à hauteur de 1 milliard de dollars (880 millions d’euros), répartis en trois catégories : des coentreprises, des investissements dirigés par les États-Unis en Australie et des projets dirigés par l’Australie.
Cet effort fait partie du plan australien « Future Made in Australia », qui vise à renforcer les chaînes d’approvisionnement avec les alliés et à ajouter de la valeur en traitant les matières premières localement plutôt qu’en les exportant simplement. La Maison-Blanche prévoit que les deux gouvernements investiront ensemble plus de 3 milliards de dollars (2,6 milliards d’euros) dans des projets miniers majeurs au cours des six prochains mois, ce qui devrait permettre de libérer environ 53 milliards de dollars (46,7 milliards d’euros) de ressources.
Australie obtient une usine majeure de gallium
En outre, le ministère américain de la Défense financera la construction d’une raffinerie de gallium en Australie, capable de produire 100 tonnes par an. Cet investissement souligne l’engagement à sécuriser les chaînes d’approvisionnement en matériaux essentiels.
Albanese a souligné l’importance du partenariat de défense AUKUS entre l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis. L’accord, signé en 2021, prévoit la fourniture d’au moins trois sous-marins nucléaires de classe Virginia à l’Australie, dont les livraisons commenceront en 2032.
Expansion des capacités de défense
D’autres accords de défense incluent l’achat par l’Australie de véhicules sous-marins sans pilote pour 1,2 milliard de dollars (1 milliard d’euros) et d’hélicoptères Apache pour 2,6 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros). L’Australie contribuera également à hauteur de 1 milliard de dollars (880 millions d’euros) à l’expansion de la capacité industrielle des sous-marins américains d’ici fin 2025, en plus du milliard de dollars (880 millions d’euros) déjà investi depuis février.
Le partenariat va au-delà de la défense : l’Australie investit 2 milliards de dollars (1,7 milliard d’euros) dans des entreprises américaines pour le Joint Air Battle Management System. De plus, on s’attend à ce que les fonds de pension australiens augmentent leurs investissements aux États-Unis à 1,4 billion de dollars américains (1,3 billion d’euros) d’ici 2035, soit près du double du niveau actuel.
NASA et l’Australie renforcent leur coopération
La collaboration dans le domaine de l’exploration spatiale est également évidente grâce à un accord-cadre entre la NASA et l’Agence spatiale australienne. L’Australie fournira un rover lunaire pour le programme lunaire Artemis de la NASA.
Enfin, les deux nations ont convenu d’élaborer un accord de prospérité technologique axé sur l’intelligence artificielle, l’informatique quantique et d’autres technologies cruciales. Cela souligne l’engagement commun en faveur de l’innovation et du progrès technologique.
Cette réunion officielle marque la première discussion approfondie entre les deux dirigeants depuis la réélection du président Trump en novembre 2024, malgré des appels téléphoniques antérieurs et une brève rencontre à l’Assemblée générale des Nations Unies. (fc)
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