La France et la Belgique voient leur note de crédit abaissée en raison d’inquiétudes politiques et fiscales


Principaux renseignements

  • Fitch Ratings a abaissé la perspective de la France à « négative » en raison des difficultés rencontrées par le Premier ministre Michel Barnier face à l’escalade de la dette.
  • Moody’s a ajusté les perspectives de la Belgique à « négatives » parce que le prochain gouvernement pourrait avoir du mal à stabiliser le fardeau de la dette du pays.
  • Les décisions des agences de notation coïncident avec les inquiétudes concernant la baisse des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne et la croissance économique plus lente que prévu dans les principaux marchés.

Les agences de notation ont revu à la baisse les perspectives de deux grandes économies d’Europe occidentale, invoquant des difficultés politiques croissantes et des inquiétudes concernant la politique budgétaire.

Fitch Ratings a révisé les perspectives de la France de « stables » à « négatives », attribuant ce changement aux difficultés du Premier ministre Michel Barnier à faire face à l’escalade de la dette du pays. Fitch prévoit que la France connaîtra des déficits budgétaires plus importants, ce qui portera la dette publique à 118,5 pour cent du PIB d’ici 2028. L’agence a noté que le gouvernement de centre-droit de M. Barnier ne dispose pas d’une majorité claire au parlement et qu’il compte sur le soutien de l’extrême droite pour faire passer des lois.

Deterioration des finances publiques françaises

Les finances publiques françaises ont connu une dégradation significative cette année, ce qui accroît le risque d’une dégradation de la notation de crédit. Pour remédier à cette situation, le gouvernement français a proposé un budget pour 2025 visant à réduire le déficit budgétaire de 60 milliards d’euros (65,5 milliards de dollars). Ce plan inclut à la fois des réductions de dépenses et des augmentations d’impôts, en particulier pour les ménages aisés et les grandes entreprises. Le ministre des Finances, Antoine Armand, a souligné la détermination du gouvernement à stabiliser les finances publiques et à maintenir la dette sous contrôle grâce à ce nouveau budget.

Révision à la baisse pour la Belgique

Dans le même temps, Moody’s Ratings a ajusté la perspective de la Belgique de « stable » à « négative », exprimant sa crainte que le prochain gouvernement ne soit pas en mesure d’adopter des mesures visant à stabiliser le fardeau de la dette du pays. L’impasse politique a frappé la Belgique à la suite des élections fédérales et régionales de juin, exacerbant une croissance économique déjà faible et un marché de l’emploi stagnant.

Perspectives économiques européennes

Ces décisions des agences de notation coïncident avec les anticipations d’une baisse des taux d’intérêt de la zone euro par la Banque centrale européenne la semaine prochaine, en raison des inquiétudes croissantes concernant les perspectives économiques de l’UE. Parmi les facteurs qui contribuent à ces inquiétudes figurent une baisse significative de l’inflation le mois dernier et une croissance plus lente que prévu dans des marchés clés comme l’Allemagne. Le ministre allemand de l’économie, Robert Habeck, a récemment révélé que le gouvernement prévoyait une deuxième année consécutive de contraction économique, projetant une baisse d’environ 0,2 pour cent après des estimations précédentes d’une croissance de 0,3 pour cent.

Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

Plus