‘Les eaux contaminées de la centrale de Fukushima peuvent endommager l’ADN humain’

Selon Greenpeace, les eaux contaminées que la centrale nucléaire dévastée de Fukushima, au Japon, envisage de déverser dans l’océan Pacifique ne sont pas sans conséquences pour la population.

Au lendemain de l’annonce dans les médias de l’accord imminent du gouvernement japonais de déverser les eaux contaminées de Fukushima dans le Pacifique, Greenpeace publie un rapport mettant en évidence les dangers d’une telle décision.

‘Nous ne pouvons pas reporter cette question pour toujours’, a déclaré le Premier ministre japonais, Yoshihide Suga, en début de semaine. ‘Nous voulons prendre une décision responsable le plus rapidement possible.’ Celle-ci porte sur plus d’un million de tonnes d’eau contaminée.

Absorbé par tous les êtres vivants

Selon l’organisation environnementale, l’eau de la centrale nucléaire contient des quantités dangereuses de carbone 14. Il s’agit d’un isotope radioactif qui est absorbé par tout ce qui vit, y compris les humains, les animaux et les plantes. ‘Le carbone 14 a même le potentiel d’endommager l’ADN humain’, explique le rapport.

Greenpeace reproche au gouvernement japonais et à la Tokyo Electric Power Company (Tepco), propriétaire de la centrale nucléaire, de donner au public la fausse impression que l’eau contaminée ne contient que du tritium, un isotope de l’hydrogène qui n’est pas nocif pour l’homme. Selon l’entreprise, le tritium est très difficile à filtrer de l’eau.

Greenpeace affirme avoir reçu la confirmation de la part de Tepco que la centrale nucléaire n’est pas non plus conçue pour filtrer le carbone 14 de l’eau.

Informations cachées

‘Le gouvernement japonais et Tepco ont délibérément caché pendant des années des informations détaillées sur les matières radioactives présentes dans les eaux contaminées. Ils n’ont pas expliqué aux citoyens de Fukushima, du Japon en général et des pays voisins comme la Corée du Sud ou la Chine que l’eau contaminée qui sera déversée dans le Pacifique contient des quantités dangereuses de carbone 14’, explique Greenpeace.

Selon l’organisation environnementale, la combinaison du carbone 14 avec d’autres radionucléides présents dans l’eau constituerait une menace pour l’homme pendant un millier d’années.

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