Les dépenses somptuaires du Parlement wallon continuent de faire parler d’elles

Alertées par un ouvrier, les équipes de RTL-TVi sont allées faire une visite sur le chantier de la nouvelle Maison des parlementaires, qui a fait couler beaucoup d’encre, jusqu’à provoquer le départ de l’ancien président du Parlement, Jean-Claude Marcourt (PS). Mais on n’est visiblement pas au bout de nos surprises.

Dans l’actu : les dépenses de luxe du Parlement wallon.

  • De la machine à café à 2.400 euros/pièce, en passant par un sofa à 18.000 euros ou encore des chaises à 4.750 euros/pièce, sans oublier les luminaires et mobiliers avec socle en marbre… Le Parlement wallon n’a visiblement pas lésiné sur les moyens pour décorer sa nouvelle Maison des parlementaires.
  • Présent sur place pour faire le tour du propriétaire, le nouveau président du Parlement wallon, André Frédéric (PS), s’est défendu assez maladroitement : « Je rappelle que c’est du mobilier d’équipement collectif et professionnel. Ce n’est pas du matériel que j’irai acheter pour ma maison. Ce n’est pas du tout le cas. Et donc là, il y a un marché public qui a été fait en toute transparence. »
  • Tout cela est d’ailleurs actuellement étudié par la justice qui devra faire la lumière sur d’éventuels dépassements dans ces marchés publics.

Le contexte : le tumultueux dossier de la Maison des parlementaires.

  • Cette extension du Parlement wallon doit accueillir quelque 150 fonctionnaires, 75 députés et leurs collaborateurs installés dans 91 bureaux. Le déménagement est prévu pour la mi-juillet, pendant les vacances parlementaires.
  • Le coût de l’extension a dépassé 4 fois le montant de l’estimation : on est passé de 10 millions à 46 millions d’euros, sans compter le tunnel construit entre le parking souterrain et le Parlement wallon, pour, justifiait-on, assurer la sécurité des députés.
  • Ces révélations ont pointé dans la direction d’un seul homme : le greffier du Parlement wallon, Frédéric Janssens, qui a depuis été suspendu. La justice doit encore le montrer, mais il jouissait visiblement d’une très large autonomie pour organiser la gestion du Parlement wallon.
  • Le tout dans une ambiance qualifiée par certains employés de « terreur », sans grand contrôle (ou avec l’appui ?) du Bureau du Parlement wallon, qui était chapeauté par le président de l’époque, Jean-Claude Marcourt. Ce dernier a été démis de sa fonction après de nouvelles révélations du Soir sur de larges dépenses lors de voyages à l’étranger, parfois en présence du greffier.

Quand on cherche, on trouve toujours en Wallonie.

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