Principaux renseignements
- Les hausses tarifaires menacent les emplois européens en réduisant la confiance des employeurs et en entraînant un gel des embauches.
- Les travailleurs voient leur pouvoir de négociation diminuer en raison de la réduction du temps de travail et du sous-emploi, ce qui les rend vulnérables aux réductions de revenus.
- L’érosion des protections des travailleurs en Europe exacerbe encore les défis pour les employés.
Les récentes fluctuations des taux tarifaires et leur impact sur l’économie européenne suscitent des inquiétudes quant aux pertes d’emplois potentielles sur le continent. Cela a été rapporté par Euronews Business.
L’impact sur les taux d’emplois vacants
Le taux d’emplois vacants, qui reflète la confiance des employeurs, est un indicateur clé de la santé du marché du travail. La baisse des taux de vacance suggère que les employeurs deviennent plus prudents en matière d’embauche, ce qui peut laisser présager un ralentissement du marché du travail. Les données de la Commission européenne pour le premier trimestre 2025 ont montré une légère baisse du taux d’emplois vacants, en particulier en Allemagne, en Grèce, en Autriche et en Suède.
Cette tendance se traduit par une diminution des possibilités pour les travailleurs de changer d’emploi, de négocier des salaires plus élevés ou de réintégrer rapidement le marché du travail s’ils perdent leur emploi. Si ce déclin se poursuit, les travailleurs pourraient voir leur pouvoir de négociation considérablement réduit d’ici la fin de l’année.
Nombre d’heures de travail
Un autre indicateur crucial est le nombre d’heures de travail, y compris les heures supplémentaires. Les employeurs réduisent souvent les équipes avant de recourir aux licenciements ou au gel des embauches. En 2024, le nombre moyen d’heures de travail hebdomadaires dans l’UE pour les personnes âgées de 20 à 64 ans est resté relativement stable. Cependant, même une légère réduction du temps de travail peut se traduire par une baisse des salaires et des prestations, ce qui affecte de manière disproportionnée les ménages à faibles et moyens revenus déjà confrontés à l’augmentation du coût de la vie.
L’érosion des protections des travailleurs
Le sous-emploi, c’est-à-dire le fait d’avoir un emploi mais de ne pas avoir suffisamment d’heures de travail, est également préoccupant. L’érosion des protections institutionnelles des travailleurs en Europe ne fait qu’aggraver ces défis. L’Indice mondial des droits de l’homme 2025 de la CSI révèle un déclin inquiétant des protections des droits du travail dans toute l’Europe, y compris des restrictions sur les grèves et la formation de syndicats. Cet affaiblissement des protections des travailleurs les rend vulnérables aux chocs économiques tels que les hausses tarifaires.
La combinaison du ralentissement des marchés de l’emploi, de la réduction des heures de travail et de la diminution des protections des travailleurs suggère que les employés pourraient avoir moins de pouvoir pour se protéger contre les pertes d’emploi et les réductions de revenus potentielles. (jv)

