Principaux renseignements
- Les collaborateurs de Netanyahou, Yonatan Urich et Eli Feldstein, sont soupçonnés d’avoir reçu des paiements du Qatar en échange de la promotion des intérêts de Doha.
- Ils auraient cherché à influencer les journalistes pour qu’ils publient des messages pro-Qatar pendant les négociations de cessez-le-feu avec Gaza, que le Qatar a contribué à faciliter.
- Le scandale soulève des inquiétudes quant à d’éventuelles violations de la sécurité et à une influence étrangère indue au sein du gouvernement israélien.
Des allégations ont fait surface, liant de proches collaborateurs du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au soutien financier du Qatar, un pays qui héberge des dirigeants du Hamas et qui a joué un rôle dans l’organisation de la libération d’otages à Gaza. Cette controverse, baptisée « Qatargate » par les médias israéliens, est centrée sur des allégations selon lesquelles des personnes du cercle rapproché de M. Netanyahu auraient été recrutées pour défendre les intérêts qataris en Israël.
Espionnage pour le Qatar
Au moins deux des associés de M. Netanyahu, Yonatan Urich et Eli Feldstein, sont soupçonnés d’avoir reçu des paiements du gouvernement qatari en échange de la promotion des intérêts de Doha en Israël. Des rapports sur les liens potentiels entre le cercle proche de M. Netanyahu et le Qatar circulent dans la presse israélienne depuis le milieu de l’année 2024, et se sont intensifiés avec les arrestations de M. Urich et de M. Feldstein lundi. M. Netanyahu lui-même a été convoqué pour être interrogé, dénonçant l’enquête comme une attaque politiquement motivée.
- Bien que les deux pays n’aient pas de relations diplomatiques officielles, M. Netanyahou maintient que le Qatar n’est pas un État ennemi, défendant ses associés contre les accusations. Une enquête en cours menée par la police israélienne et l’agence de renseignement intérieur Shin Bet cherche à clarifier les détails entourant ces allégations.
Accusations
Les procureurs allèguent qu’Urich et Feldstein, qui ne travaillent plus pour Netanyahu, ont accepté des fonds qataris pour diffuser des messages pro-Qataris par le biais des médias israéliens pendant les négociations de cessez-le-feu avec Gaza, que le Qatar a contribué à faciliter. Les documents judiciaires suggèrent que les deux hommes ont cherché à influencer les journalistes pour qu’ils publient des articles favorables au Qatar tout en minimisant le rôle de l’Égypte en tant que médiateur neutre. Ils sont accusés de contact avec un agent étranger, de corruption, de blanchiment d’argent, d’abus de confiance et de fraude.
- Les analystes avertissent que le fait de cultiver des liens plus étroits avec le Qatar, un soutien connu du Hamas, pourrait mettre en péril les relations déjà fragiles d’Israël avec l’Égypte, son principal allié arabe et médiateur dans les négociations sur le cessez-le-feu.
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