L’ère des vols ultra-longs courriers: il existe maintenant un vol direct Londres/Perth (Australie)

La compagnie aérienne australienne Qantas vient d’effectuerle vol inaugural d’une liaison entre la capitale britannique Londres et Perth, en Australie, qui permettra de relier ces 2 villes distantes de 14.500km en 17 heures. C’est le premier vol sans escale effectué entre l’Australie etla Grande-Bretagne de toute l’histoire.

Qantas veut également proposer des vols Sydney/Londres,Melbourne/Londres, et même offrir par la suite des liaisons directes entre l’Australieet New York, Rio de Janeiro ou Paris.

L’avion transportait 236 passagers, répartis sur trois catégories différentes: business, haut de gamme et économie. 

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C’est Qatar Airways qui détient le record

Mais elle ne détient pas pour autant le record du vol le plus long. En février 2017, Qatar Airways avait lancé un vol direct deDoha à Auckland, effectué au moyen d’un Boeing 777-200LR, qui conserve encore son titre de vol le plus long du monde, avec une durée de17 heures et 20 minutes. De même, en octobre dernier, United Airlines a commencé àopérer une liaison entre Los Angeles et Singapour, couvrant 14.114 km. Selonl’OAG, une société de recherche du secteur de l’aviation, on recense 19 vols directs qui parcourent des distances d’au moins 7000 millesnautiques, c’est-à-dire 12.964 km.

Une combinaison de facteurs ont rendu ces prouesses possibles

Ces prouesses sont maintenant  possibles grâce à la mise en service d’avionplus légers, souvent conçus avec des composés de fibres carbone, ce qui lesrend moins gourmands en carburant. Chez Qantas, ces vols ultra-longs courriers sont assurés par d’énormes« Dreamliners » 787-9 de Boeing, des avions de 63 m de long, 17 m de haut quipèsent plus de 250 t. Ce type d’avions peuvent normalement embarquer jusqu’à 330 passagers, mais dans le cas des liaisons Londres/Australie, la zone normalement réservée aux passagers a été réduite pour permettre de prendre plus de carburant à bord. De plus, ce type de gros-porteur gaspille moins de carburant en phase d’ascensionet de descente.

La baisse du cours du pétrole, combinée à une plus fortedemande, en particulier de la part des hommes d’affaires, garantit aussi une meilleurerentabilité pour ces vols long-courriers hors normes. Cela est d’autant plusvrai que les compagnies terriennes peuvent facturer plus cher pour les billetsde ces vols directs, bien plus pratiques pour les passagers.

Qatar Airlines est donc tout de même vouée à céder son leadership, puisque Singapore Airlines va reprendre cette année uneliaison de 19 heures entre Singapour et New York (15 345 km) qu’elle avaitrenoncé à assurer lorsque le cours du pétrole avait atteint 110 $ le baril. Et c’est un avion européen, l’Airbus A350-900ULR, qui réalisera cet exploit. 

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