L’Écosse et le Pays de Galles contestent le nouveau projet de loi (Brexit): ‘C’est une atteinte à nos prérogatives’

Le gouvernement de Boris Johnson a précisé sa vision post-Brexit en présentant aujourd’hui un projet de loi sur l’organisation du Royaume-Uni. De leur côté, l’Écosse et le Pays de Galles craignent que ce projet de loi ne menace l’unité du Royaume-Uni. 

Le Royaume-Uni a officiellement quitté l’UE en janvier et Boris Johnson exclut de prolonger la période de transition au-delà du 31 décembre. Les réglementations européennes continuent de s’appliquer parallèlement à la recherche d’un nouvel accord.

Ce mercredi, le gouvernement britannique a publié un projet de loi qui revient en partie sur ses engagements pris dans le cadre du Brexit. Une violation du droit international qui n’a pas été perçue d’un bon œil par l’Union européenne.

Une atteinte aux prérogatives

Le texte se rapporte au marché intérieur britannique et modifie notamment le protocole nord-irlandais. Le projet de loi vise en effet à éviter la réinstauration d’une frontière physique sur l’île d’Irlande à la fin de la période transitoire post-Brexit (en décembre). 

L’Ecosse, où l’exécutif fait planer la menace d’un nouveau référendum sur l’indépendance, et le Pays de Galles ont critiqué ce projet de loi, dans lequel ils voient une atteinte à leurs propres prérogatives et à celles de l’Irlande du Nord. Selon eux, le Royaume-Uni n’en serait que plus fragilisé.

‘Sacrifier l’avenir de l’union’?

‘Ce projet de loi est une attaque contre la démocratie et un affront aux populations du Pays de Galles, de l’Écosse et de l’Irlande du Nord’, a déclaré Jeremy Miles conseiller général du Pays de Galles.

La première ministre écossais Nicola Sturgeon, chef du Scottish National Party (SNP), parti indépendantiste, a quant à lui décrit le nouveau projet de loi du gouvernement britannique comme ‘une attaque frontale contre la décentralisation’ qui volerait des pouvoirs à Édimbourg, Cardiff et Belfast.

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