Principaux renseignements
- L’économie britannique s’est contractée de 0,1 pour cent en janvier, contrairement aux prévisions de croissance de 0,1 pour cent.
- La production manufacturière a chuté de 1,1 pour cent, tandis que la construction a été entravée par des conditions météorologiques hivernales défavorables.
- Malgré ce revers, le PIB a augmenté de 0,2 pour cent entre octobre et janvier, principalement grâce à la croissance du secteur des services.
L’économie britannique s’est contractée de manière inattendue de 0,1 pour cent en janvier, contrairement aux prévisions de croissance de 0,1 pour cent. Cette baisse inattendue a été un coup dur pour la chancelière Rachel Reeves avant la déclaration de printemps qui aura lieu plus tard dans le mois. L’Office des statistiques nationales (ONS) a révélé que le secteur des services n’a pas réussi à compenser le ralentissement du secteur industriel, empêchant la croissance de décembre de se poursuivre.
La production manufacturière a connu une baisse significative de 1,1 pour cent en janvier, inversant la modeste augmentation de 0,7 pour cent observée en décembre. Le secteur de la construction a également contribué à la contraction de l’économie en raison des conditions météorologiques hivernales défavorables qui ont entravé les progrès des constructeurs de logements. Le secteur des services, bien qu’affichant une légère augmentation de 0,1 pour cent, a été entravé par des baisses dans les secteurs de l’hôtellerie et des arts et spectacles, ce qui a eu un impact négatif sur la croissance globale.
Croissance économique reste insaisissable
Malgré le recul de janvier, l’ONS a estimé que le PIB augmenterait de 0,2 pour cent entre octobre 2024 et janvier 2025, principalement grâce à la croissance du secteur des services. L’économie a progressé de 0,4 pour cent en décembre, ce qui a permis au dernier trimestre 2024 d’enregistrer une hausse de 0,1 pour cent et d’éviter deux trimestres consécutifs de croissance stagnante.
Les économistes ont attribué les difficultés économiques du Royaume-Uni à l’incertitude mondiale. Rachel Reeves a cité ce facteur comme contribuant au ralentissement, mais a souligné que le plan du gouvernement visant à augmenter les dépenses de défense stimulerait l’activité économique. Elle a souligné la nécessité d’investir davantage dans la sécurité nationale et les services publics pour stimuler le progrès économique.
Confiance des chefs d’entreprise reste faible
La confiance des entreprises reste faible, les enquêtes indiquant un gel des embauches et un report des investissements, les entreprises cherchant à économiser des fonds. L’augmentation prochaine des cotisations patronales à l’assurance nationale et la hausse du salaire minimum sont citées comme des facteurs contribuant à cette approche prudente des entreprises. Les projets de dépenses publiques sont retardés en raison de l’examen des plans lancés sous l’administration conservatrice précédente.
Le chancelier fictif, Mel Stride, a critiqué les politiques économiques du gouvernement, déclarant que leur approche avait sapé la confiance des entreprises. Il a pointé du doigt le budget d’octobre dernier comme un facteur ayant un impact négatif sur les entreprises et a affirmé que le gouvernement étouffait la croissance.
Perspectives économiques variées
Les économistes ont présenté des points de vue différents sur les perspectives économiques du Royaume-Uni. Tout en reconnaissant la volatilité des chiffres mensuels du PIB, certains anticipent un retour à la croissance dans les mois à venir. L’Institut national de recherche économique et sociale (NIESR) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour le premier trimestre, mais prévoit toujours un chiffre supérieur aux prévisions de la Banque d’Angleterre. De nombreux économistes soulignent que les incertitudes mondiales et nationales continuent de poser des défis à la fragile reprise de l’économie britannique.
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