Malgré hausse des faillites, économie belge fait preuve de résilience


Principaux renseignements

  • Alors que les faillites ont atteint leur plus haut niveau depuis cinq ans, le risque estimé reste faible, à 0,98 pour cent.
  • Le comportement de paiement des entreprises belges s’est nettement amélioré : au deuxième trimestre de 2025, 69,7 pour cent des factures ont été payées dans les délais.
  • L’activité commerciale globale a connu une légère augmentation au deuxième trimestre de 2025, stimulée par une croissance prometteuse dans des secteurs tels que l’agriculture, l’hôtellerie et la construction.

L’économie belge présente un tableau contrasté au deuxième trimestre de 2025. Bien que le nombre de faillites d’entreprises soit en hausse, des signes de reprise et de résilience sont également visibles. Le nombre de faillites a atteint son niveau le plus élevé en cinq ans, avec 3 410 cas enregistrés au deuxième trimestre de 2025. Cela porte le total pour le premier semestre de l’année à 6 602, selon un rapport d’Altares Dun & Bradstreet, le leader du marché du Benelux dans la collecte, le traitement et la fourniture de données commerciales.

Malgré ces chiffres inquiétants, il est important de noter que le risque estimé reste relativement faible à 0,98 pour cent par rapport au nombre total d’entreprises assujetties à la TVA. Ce chiffre reste inférieur au niveau observé en 2019.

Amélioration du comportement de paiement montre une tendance positive

De manière positive, le comportement de paiement des entreprises belges s’est considérablement amélioré. Au deuxième trimestre de 2025, 69,7 pour cent des factures ont été payées à temps, ce qui représente une augmentation substantielle par rapport aux 57,8 pour cent enregistrés au deuxième trimestre 2024. Cette tendance reflète une prise de conscience croissante parmi les entreprises de l’importance de maintenir des relations solides avec les fournisseurs et de garantir l’accès au crédit en période d’incertitude économique.

« Le fait que le comportement de paiement se soit nettement amélioré au cours des derniers mois est important tant en Belgique qu’à l’étranger. Après tout, les entreprises belges jouissent d’une mauvaise réputation à l’étranger en ce qui concerne le comportement de paiement, de sorte que l’amélioration du comportement de paiement ici est également bénéfique pour notre réputation. L’amélioration du comportement de paiement ici est donc également bonne pour notre réputation. Elle améliore également la trésorerie des fournisseurs. Et ce flux de trésorerie, c’est le « sang » ou le « pétrole » de l’économie. À titre de comparaison, les Pays-Bas, qui comptent environ 3,5 millions d’entreprises, n’enregistrent qu’environ 4 000 faillites par an. La Belgique, avec 1,9 million d’entités enregistrées, dont environ 1,2 million sont assujetties à la TVA, compte environ 12 000 faillites. Nos chiffres montrent qu’aux Pays-Bas, le délai moyen de paiement entre entreprises est d’environ 2 jours. En bref, si les flux de trésorerie sont mieux gérés, le nombre de faillites sera également moins élevé ».

Joris Peeters, Chief Data Scientist chez Altares Dun & Bradstreet

Légère augmentation de l’activité commerciale donne de l’espoir

L’activité commerciale globale mesurée par l’intensité des échanges a également connu une légère augmentation au deuxième trimestre de 2025, atteignant 88,4 points (janvier 2020 = 100). Bien que cela reste inférieur aux niveaux pré-pandémiques, des secteurs comme l’agriculture, l’hôtellerie et la construction ont affiché une croissance prometteuse en glissement annuel.

Toutefois, des inquiétudes subsistent quant à l’impact potentiel de la baisse de la confiance économique sur les principaux marchés d’exportation tels que l’Allemagne et la France. Ce pessimisme pourrait conduire à une réduction des échanges et à une pression accrue sur les entreprises belges. Les incertitudes géopolitiques et les tensions commerciales actuelles contribuent encore au malaise économique général.

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