Le seconde main croît 11 fois plus vite que la mode traditionnelle

Le marché de la revente en seconde main d’articles de mode est en plein essor, progressant actuellement 11 fois plus vite que le commerce de détail traditionnel. Il devrait doubler d’ici à 2025 pour atteindre un total de 34 milliards d’euros et, d’ici 2030, le marché de la revente sera deux fois plus important que celui de la  »fast fashion », la « mode rapide », selon les prévisions de Cross-Border Commerce Europe.

Vinted domine la seconde édition du top 100, établi par cette organisation, des sites d’e-commerce circulaire opérant en Europe. L’entreprise lituanienne y détient une part du marché de la revente de près de 40%. eBay (États-Unis) et Vestiaire Collective (France) complètent le podium.

Quelque 90 millions d’acheteurs ont essayé la revente pour la première fois en 2021, contre 16 millions en 2020.

Selon Cross-Border Commerce Europe, une robe vintage de seconde main permet d’économiser 4,3 kg de CO², soit l’équivalent de 17 km en voiture par rapport à une robe neuve. Porter un vêtement plus longtemps permet également de réduire son empreinte carbone. Ainsi, la plateforme européenne estime que prolonger la vie d’un vêtement, en le portant ne fut-ce que neuf mois de plus, fait diminuer de 20% son impact environnemental.

Les retours de la mode en ligne représentent cependant mille milliards d’euros, alerte l’organisation, selon laquelle l’essayage virtuel s’est dès lors rapidement imposé comme une méthode permettant de réduire ces retours. Ceux-ci ne sont recyclés ou éliminés que dans de rares cas et 85% des vêtements dans le monde finissent dans des décharges, souligne la plateforme européenne consacrée au commerce transfrontalier en Europe. Chaque seconde, l’équivalent d’un camion poubelle chargé de vêtements est brûlé ou enfoui dans une décharge. Seulement 1% des articles de mode sont recyclés.

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