Le Royaume-Uni va interdire les nouvelles voitures essence et diesel dès 2030: une ‘révolution industrielle verte’

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a avancé à 2030 l’interdiction des ventes de nouveaux véhicules essence et diesel au Royaume-Uni, dans le cadre d’une ‘révolution industrielle verte’ se voulant créatrice d’emplois qu’il détaillera mercredi.

Développer l’éolien offshore, chauffer les logements et faire rouler les transports à l’hydrogène, promouvoir la voiture électrique, planter des milliers d’hectares d’arbres, devenir un ‘leader mondial’ en termes de capture et de stockage du CO2 mais aussi encourager le nucléaire au risque de fâcher les défenseurs de l’environnement… C’est le plan en dix points du dirigeant conservateur, censé ‘créer et soutenir’ jusqu’à 250.000 emplois, ont indiqué ses services dans un communiqué.

Ces mesures doivent permettre au Royaume-Uni, qui accueillera en 2021 à Glasgow la grande conférence de l’ONU sur le climat, la COP26, d’atteindre son objectif de zéro émission nette de gaz à effets de serre à l’horizon 2050.

‘A la suite de consultations extensives avec les constructeurs automobiles, le Premier ministre confirme que le Royaume-Uni cessera de vendre des nouvelles voitures et nouveaux utilitaires à essence et au diesel d’ici à 2030’, selon le communiqué.

Un investissement de 13,4 milliards d’euros

En février, Boris Johnson avait déjà avancé de cinq ans cet objectif, le fixant à 2035. Désormais, seules les ventes de véhicules hybrides resteront autorisées jusqu’à cette date. Cette ‘révolution industrielle verte’ mobilisera 12 milliards de livres d’investissement public (13,4 milliards d’euros), dont 1,3 milliard pour accélérer le déploiement de bornes de recharge pour véhicules électriques.

En octobre, Boris Johnson avait déjà promis de faire du Royaume-Uni l’Arabie saoudite de l’éolien offshore, capable d’alimenter en énergie tous les foyers britanniques avec une production quadruplée à 40 gigawatts (GW) d’ici à 2030, soit l’équivalent de plus de 40 réacteurs nucléaires.

Outre l’objectif de la neutralité carbone en 2050, le dirigeant espère que sa ‘révolution’ verte permettra de réduire les inégalités régionales et effacer partiellement les dommages économiques causés par la pandémie de nouveau coronavirus.

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