Principaux renseignements
- Les inquiétudes croissantes liées à l’inflation et à l’affaiblissement du dollar américain poussent les investisseurs à rechercher des valeurs refuges telles que l’or, ce qui entraîne une hausse du prix de ce dernier.
- Les analystes de Schroders soulignent la volatilité politique, la vulnérabilité fiscale et l’incertitude entourant les obligations d’État américaines et le dollar comme facteurs déterminants.
- Schroders pense que la demande d’investissement occidentale augmentera au cours du second semestre de l’année pour rattraper les niveaux record de l’Asie, signalant ainsi un potentiel de croissance supplémentaire pour l’or.
Le prix de l’or est en hausse et approche le niveau important de 3 400 dollars (2 913 euros) l’once. Cette tendance à la hausse est alimentée par les inquiétudes croissantes liées à l’inflation et à l’affaiblissement du dollar américain. Les investisseurs se tournent donc vers des valeurs refuges telles que l’or.
La société d’investissement Schroders maintient son opinion positive sur l’or, qu’elle considère comme un outil essentiel de diversification des portefeuilles en période d’incertitude économique.
Facteurs de l’attrait de l’or
Les analystes de la société soulignent que la volatilité des politiques, la fragilité fiscale et les doutes croissants quant à la stabilité à long terme des obligations d’État américaines et du dollar américain sont des facteurs qui renforcent l’attrait de l’or.
Ils reconnaissent qu’une récession à moyen terme est peu probable. Dans le même temps, ils avertissent que les marchés pourraient être trop optimistes quant à la croissance économique et à l’inflation, ce qui les rend vulnérables aux déceptions.
Résistance face à l’adversité
Jim Luke, gestionnaire du fonds métaux de Schroders, souligne l’impressionnante consolidation du prix de l’or autour de 3 300 dollars (2 828 euros) l’once, malgré les difficultés rencontrées au deuxième trimestre. La perception initiale d’une économie résiliente, compte tenu de la hausse des taux d’intérêt et du durcissement des contrôles à l’immigration, a radicalement changé. Cela fait suite à des chiffres décevants de l’emploi en juillet et à des révisions à la baisse pour mai et juin.
Marge de progression
Luke soulève la question de savoir dans quelle mesure les nouvelles négatives se reflètent déjà dans les prix de l’or, compte tenu de leur envolée de près de 30 pour cent depuis le début de l’année. La demande d’investissements a connu au premier semestre sa plus forte croissance depuis 2020. Luke estime qu’il existe encore une marge de progression au second semestre.
Il prévoit une augmentation significative de la demande d’investissement occidentale en provenance d’Amérique du Nord et d’Europe pour rattraper les niveaux record observés en Asie. Luke constate un contraste frappant entre les modèles d’investissement orientaux et occidentaux, la Chine représentant cette année la majeure partie de la croissance mondiale des ETF. Selon Luke, le monde n’a pas encore vu la véritable augmentation mondiale de la demande d’or attendue pour ce cycle. (uv)

