Le plan de Trump pour les dividendes tarifaires se heurte à un problème de financement


Principaux renseignements

  • Le plan de Trump pour des dividendes tarifaires de 2 000 dollars (1 736 euros) par an coûterait environ le double des recettes générées par les droits de douane existants.
  • La mise en œuvre de ces dividendes augmenterait les déficits de 6 000 milliards de dollars sur une période de dix ans et compliquerait les efforts visant à réduire la dette publique.
  • Le détournement des recettes tarifaires vers les dividendes plutôt que vers la réduction de la dette augmenterait la dette nationale en pourcentage du PIB.

La proposition du président Trump de verser 2 000 dollars (1 736 euros) de dividendes fiscaux aux Américains est critiquée en raison de ses implications financières considérables. Une analyse non partisane du Comité pour un budget fédéral responsable (CRFB) révèle que ces paiements annuels représenteraient environ le double des recettes générées par les droits de douane de l’administration.

Le président souhaite mettre en œuvre ces dividendes d’ici à la mi-2026, ce qui pourrait coïncider avec les élections de mi-mandat. Il envisage que ces paiements profitent aux personnes à revenus modérés et moyens. Toutefois, la fréquence et le montant exacts des dividendes restent flous.

Coûts contre recettes

Selon le CRFB, chaque cycle de paiements tarifaires, structuré comme les précédents paiements de relance COVID-19, coûterait environ 600 milliards de dollars (521 milliards d’euros) par an. Le gouvernement de Trump a perçu cette année environ 100 milliards de dollars (86 milliards d’euros) de droits de douane, y compris ceux qui font l’objet de contestations judiciaires. Les recettes annuelles attendues des droits de douane s’élèvent à environ 300 milliards de dollars (260 milliards d’euros). Les nouvelles recettes nettes provenant des droits de douane, hors éventuels litiges, sont légèrement inférieures à 100 milliards de dollars (86 milliards d’euros).

Impact sur dette publique

Le CRFB souligne que des dividendes annuels de 2 000 dollars (1 736 euros) augmenteraient les déficits de 6 000 milliards de dollars (5 200 milliards d’euros) sur une décennie, ce qui dépasserait largement les recettes prévues générées par les droits de douane. Pour parvenir à la neutralité des recettes, les dividendes pourraient être versés tous les deux ans à partir de 2027 si les niveaux actuels des droits de douane sont maintenus.

Toutefois, si la Cour suprême confirme les décisions des tribunaux inférieurs jugeant illégaux de nombreux droits de douane imposés par Trump, les recettes tarifaires restantes suffiraient à financer des dividendes de 2 000 dollars (1 736 euros) au bout de sept ans.

Réduction de la dette ou versement de dividendes

L’analyse souligne que l’affectation des recettes tarifaires à des dividendes plutôt qu’à la réduction de la dette entraverait les efforts visant à réduire la dette nationale et à augmenter les emprunts dans le cadre d’une législation telle que le One Big Beautiful Bill Act.

En outre, l’utilisation des recettes tarifaires pour des remises ou des dividendes plutôt que pour le remboursement de la dette porterait la dette nationale en pourcentage du PIB à 127 pour cent d’ici à 2035, ce qui dépasserait les projections actuelles. Le versement de 2 000 dollars (1 736 euros) par an en dividendes aggraverait encore le problème, faisant passer le ratio d’endettement à 134 pour cent.

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