Le président américain Joe Biden a signé jeudi, au lendemain de son adoption par le Congrès, le gigantesque plan de relance de l’économie d’un montant de 1.900 milliards de dollars.
Malgré l’opposition en bloc des républicains, qui dénoncent des dépenses extravagantes et mal ciblées, les démocrates, majoritaires à la Chambre des représentants, ont adopté mercredi un plan de 1.900 milliards de dollars, un montant vertigineux équivalant au PIB de l’Italie. Louant ‘une victoire historique pour les Américains’, Joe Biden a signé ce texte jeudi, soit , sept semaines après son arrivée à la Maison Blanche, depuis le Bureau ovale et prévu de multiplier les déplacements pour le défendre.
1.400 dollars par personne
Grâce au feu vert du Congrès, des millions d’Américains vont toucher des chèques d’aides directes pour un montant global de quelque 400 milliards de dollars. Les chèques de 1.400 dollars par personne commenceront à être envoyés dès ce mois-ci, a précisé le conseiller économique de la Maison Blanche Brian Deese. Le plan prolonge en outre jusqu’en septembre des allocations chômage exceptionnelles qui devaient expirer le 14 mars et bénéficient à plus de 10 millions d’Américains. Au cours de la première semaine de mars, 712.000 personnes se sont encore inscrites au chômage contre 754.000 la semaine précédente, selon le département du Travail. La loi consacre également 126 milliards de dollars aux écoles, de la maternelle au lycée, pour soutenir leur réouverture malgré la pandémie, ainsi que 350 milliards en faveur des États et des collectivités locales.
À l’appui d’une campagne de vaccination qui bat son plein, la Maison Blanche a annoncé qu’elle souhaitait acheter 100 millions de doses supplémentaires à Johnson & Johnson, ce qui doublerait le nombre de doses commandées par les Etats-Unis à cette entreprise pharmaceutique. Les Etats-Unis ont déjà passé des commandes pour recevoir d’ici fin mai assez de doses pour vacciner l’ensemble des adultes américains, grâce à deux autres vaccins autorisés dans le pays, celui de l’alliance Pfizer/BioNTech et celui de Moderna, auxquels le gouvernement américain a commandé 300 millions de doses chacun.
‘Des retombées positives sur le reste de l’économie mondiale’
Mais le locataire de la Maison Blanche a insisté sur la nécessité de se préparer à d’éventuels contre-temps. ‘Nous avons besoin d’une flexibilité maximale. (…) Beaucoup de choses peuvent se passer, nous devons être prêts’, a-t-il martelé. ‘Si nous avons un surplus, nous le partagerons avec le reste du monde’, a-t-il encore dit.
La pandémie du Covid-19 a fait plus de 525.000 morts aux Etats-Unis, et la première économie mondiale s’est contractée de 3,5% l’an passé, sa pire année depuis la Seconde Guerre mondiale.
Pour le porte-parole du Fonds monétaire international (FMI), Gerry Rice, ce plan va avoir ‘des retombées positives sur le reste de l’économie mondiale’. ‘La plupart des pays devraient bénéficier d’une demande américaine plus forte tant pour les produits de base que pour les importations de biens et services’, a-t-il détaillé, ajoutant que ‘cela contribuera ainsi à la croissance et à la reprise mondiales’.
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