Le patron de Twitter croit au revenu universel et met la main au portefeuille

Le patron de Twitter Jack Dorsey va donner trois millions de dollars pour permettre aux maires de plusieurs villes des Etats-Unis d’expérimenter la mise en place d’un revenu universel, a-t-il annoncé dans un tweet.

La somme sera donnée à une association, Mayors for a guaranteed income (Maires pour un revenu universel), tout juste créée, et qui regroupe les maires de 16 villes du pays militant en faveur de l’instauration d’un revenu universel.

« Il s’agit d’un outil permettant de combler l’écart de richesse et de revenu, de niveler les inégalités systémiques liées à la couleur de peau ou au sexe, et de créer une sécurité économique pour les familles », a commenté dans un tweet publié jeudi soir le patron de Twitter, dont la fortune est estimée à 7,3 milliards de dollars par le magazine Forbes.

« L’ensemble du réseau est tellement reconnaissant de ce soutien. Ensemble, nous pouvons faire fonctionner l’économie américaine pour tout le monde », a répondu l’association des maires dans un autre tweet.

16 maires en tout

Mayors for a guaranteed income regroupe 16 maires des Etats-Unis, dont celles d’Atlanta (Géorgie) ou de Seattle (Washington), mais aussi celui de Los Angeles (Californie). Jack Dorsey avait déjà annoncé, en avril, qu’il allait donner un milliard de dollars pour participer à la lutte contre la pandémie de coronavirus, et qu’il souhaitait ensuite que l’argent soit redirigé « vers la santé et l’éducation des filles, ainsi que le revenu universel ».

Il avait expliqué que, pour débloquer cette somme, il allait progressivement céder des actions de son autre société, Square, spécialisée dans le paiement numérique.

Le revenu universel s’était invité dans la campagne présidentielle américaine avec l’ancien candidat à la primaire démocrate Andrew Yang, dont le projet principal était de fournir à chaque Américain de 18 ans et plus un revenu de 1.000 dollars par mois sans condition.

Il estimait que cela devait permettre de contrer la pression de l’automatisation qui pourrait, selon lui, priver de travail un tiers des Américains sur les 12 prochaines années.

Depuis, la crise du Covid-19 a multiplié par plus de 10 le nombre d’Américains qui vivent du chômage. Ils sont 18 millions à toucher une allocation, et des milliers d’autres ont perdu leur emploi mais ne peuvent rien toucher.

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