Le président du Panama Laurentino Cortizo a dénoncé mardi la décision « arbitraire » de l’Union européenne (UE) d’inscrire de nouveau le pays centro-américain dans sa liste noire des paradis fiscaux.
« Je considère que cela est arbitraire », a déclaré M. Cortizo à la presse en faisant valoir le « grand effort » réalisé par le Panama, qui a adopté des lois contre le blanchiment de capitaux et l’évasion fiscale.
Le président panaméen a demandé aux « 27 » de reconsidérer leur décision : « je ne demande pas une faveur, seulement qu’ils ne soient pas arbitraires, qu’ils nous jugent à la même aune que d’autres pays », a-t-il insisté.
Le pays centro-américain avait été retiré de la liste noire de l’UE en 2018 après s’être engagé à faire des réformes. Les ministres des Finances de l’UE avaient dressé leur première liste noire en décembre 2017 après plusieurs scandales, dont les Panama Papers et LuxLeaks, pour mieux lutter contre l’évasion fiscale des multinationales et des grandes fortunes.
12 pays
Avec l’addition, également mardi, des îles Caïmans, des Seychelles et de Palaos, la liste compte désormais douze pays ou juridictions. Etaient déjà présentes les Samoa américaines, les Fidji, Guam, Oman, le Samoa, Trinité-et-Tobago, les Îles Vierges américaines et le Vanuatu.
Les pays ou territoires inscrits dans la liste noire « n’ont pas réalisé, dans le délai imparti, les réformes fiscales auxquelles ils s’étaient engagés auprès de l’UE », a expliqué le Conseil de l’Union européenne dans un communiqué. Les sanctions à l’encontre des pays « blacklistés » sont assez limitées : il est simplement prévu de geler les fonds européens qu’ils auraient pu recevoir.
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