Principaux renseignements
- Les vaccins COVID-19 ont sauvé environ 2,5 millions de vies dans le monde pendant la pandémie.
- L’efficacité des vaccins a varié de manière significative en fonction du groupe d’âge. La plupart des décès ont été évités chez les personnes âgées de 60 ans et plus.
- À l’avenir, les vaccins devraient être distribués en priorité aux groupes à haut risque, tout en tenant compte du rapport coût-bénéfice pour les autres populations.
Une étude récente menée par des chercheurs de l’université de Stanford et de l’Italie suggère que le nombre de vies sauvées par les vaccins COVID-19 pourrait être nettement inférieur aux estimations précédentes. Des analyses antérieures, notamment celle de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), prévoyaient que les vaccins avaient permis d’éviter des millions de décès dans le monde au cours de la seule première année.
Cependant, la nouvelle modélisation indique un chiffre plus prudent, avec une estimation de 2,5 millions de vies sauvées dans le monde sur l’ensemble de la pandémie. L’étude souligne une différence significative dans les avantages entre les groupes d’âge. La plupart des décès évités concernaient des personnes âgées de 60 ans et plus. En revanche, l’impact du vaccin sur les groupes de population plus jeunes a été minime : seulement quelques centaines de vies ont été sauvées dans le monde chez les moins de 30 ans.
Priorité des efforts de vaccination
Les chercheurs ont exprimé leur inquiétude quant aux « mandats agressifs » et à la pression exercée pour vacciner tout le monde, quels que soient les facteurs de risque individuels. Ils estiment que les futures campagnes de vaccination doivent donner la priorité aux groupes à haut risque. Dans le même temps, elles doivent soigneusement prendre en compte le rapport coût-bénéfice pour les autres populations.
Approche plus ciblée dest stratégies de vaccination
L’étude a utilisé des données sur la population mondiale, les taux d’efficacité des vaccins et les taux de létalité des infections pour parvenir à ses estimations. Les chercheurs estiment que les modèles précédents ont peut-être surestimé l’efficacité des vaccins. Dans le même temps, ils auraient sous-estimé l’immunité déjà existante au sein de la population.
Tout en reconnaissant le « bénéfice substantiel » des vaccins dans la réduction de la mortalité mondiale, en particulier chez les personnes âgées. Elle souligne également l’importance d’une approche plus ciblée des stratégies de vaccination lors de futures pandémies.
Selon les chercheurs, il convient d’accorder une plus grande attention aux facteurs de risque individuels, aux effets secondaires potentiels et à l’équilibre entre la santé publique et l’autonomie personnelle. Les résultats de l’étude ont suscité un débat sur les obligations vaccinales et les considérations éthiques entourant les campagnes de vaccination de masse. (em)
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