Le MR souhaite que le gouvernement fédéral rédige un rapport détaillé sur l’influence des Frères musulmans en Belgique. Cette demande fait suite à un rapport similaire publié en France, dont les conclusions sont « inquiétantes ».
Principaux renseignements
- Le MR souhaite que le gouvernement fédéral mène une enquête approfondie sur le rôle des Frères musulmans dans notre pays.
- Le parti francophone s’inspire d’un rapport français similaire publié le mois dernier.
- Celui-ci contenait des conclusions sévères sur le rôle de l’organisation dans notre pays.
Fin mai, le Conseil national de la défense et de la sécurité français a publié un rapport détaillé sur le rôle des Frères musulmans. Le rapport évoquait les tentatives de l’organisation de saper la cohésion nationale en France en essayant d’imposer l’islam politique dans les écoles, les mosquées et les organisations locales.
Le rapport français était très critique à l’égard de la Belgique et plus particulièrement de Bruxelles. Il affirme que cinq communes bruxelloises, dont Saint-Josse et Molenbeek, « présentent les caractéristiques d’un territoire confisqué, où le contrôle islamique sur la population semble quasi total ». Plusieurs organisations musulmanes belges auraient des liens étroits avec les Frères musulmans.
Rapport belge
À la suite de ces conclusions sévères, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, souhaite depuis longtemps un rapport similaire en Belgique. Le MR en a maintenant officiellement fait la demande dans un communiqué de presse.
« Cette situation, qui doit être étudiée en profondeur par nos services, constitue une menace directe pour la cohésion nationale et l’intégrité de nos institutions démocratiques. La rédaction d’un tel rapport permettra donc d’identifier précisément les vulnérabilités de notre système et de prendre les mesures préventives appropriées », peut-on lire. « Cette demande s’inscrit dans un processus de transparence démocratique et de protection de l’État de droit. »
Bouchez et les dirigeants du MR s’opposent ainsi au ministre MR de l’Intérieur, Bernard Quintin. Ce dernier avait précédemment déclaré que le rapport ne contenait aucune nouvelle organisation pour les services de sécurité belges. La question est de savoir si un tel rapport verra le jour.