Principaux renseignements
- Une haute cour kenyane a décidé qu’une action en justice contre Meta pouvait être engagée.
- Le procès, d’une valeur de 2,4 milliards de dollars, allègue que les algorithmes de Facebook ont contribué à la violence en Éthiopie pendant la guerre civile.
- Les plaignants demandent des changements dans les pratiques de modération de Facebook et un dédommagement pour les victimes de la violence alimentée par la haine.
Une haute cour kenyane a décidé qu’une action en justice contre Meta pouvait être intentée dans le pays. Le procès, d’une valeur de 2,4 milliards de dollars, allègue que les algorithmes de Facebook ont contribué à la violence en Éthiopie pendant la guerre civile. Deux Éthiopiens sont à la tête de l’affaire et demandent que les pratiques de modération de Facebook soient modifiées et qu’un fonds de dédommagement soit créé pour les victimes de violences haineuses. L’un des plaignants est le fils du professeur Meareg Amare Abrha, qui a été assassiné après que son adresse et des messages de menace sont apparus sur Facebook en 2021. Un autre plaignant, Fisseha Tekle, ancien chercheur d’Amnesty International, a reçu des menaces de mort sur la plateforme alors qu’il documentait les violences dans la région du Tigré.
- Meta a d’abord fait valoir que les tribunaux kenyans n’étaient pas compétents parce que les modérateurs éthiopiens vivaient au Kenya à l’époque. Cependant, le tribunal n’a pas été d’accord et a ouvert la voie pour que l’affaire soit entendue.
Support social
L’action en justice, soutenue par des organisations telles que Foxglove et Amnesty International, vise également à obtenir des excuses officielles de la part de Meta pour le meurtre du professeur Abrha. Une enquête menée par 2022 a révélé que Facebook autorisait les utilisateurs à publier des contenus incitant à la violence, tout en sachant qu’ils pouvaient avoir un impact potentiel sur le conflit dans le Tigré. Bien que Meta ait initialement nié ces allégations et déclaré avoir mis en place des mesures de sécurité, elle a récemment annoncé une réduction significative des efforts de vérification des faits et de censure sur la plateforme.
- Meta a refusé de commenter les procédures judiciaires en cours.
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