Le kern est parvenu vendredi à un accord sur « les derniers points et virgules » de l’accord dit de travail, a annoncé le Premier ministre Alexander De Croo lors d’une conférence de presse.
La part la plus importante du texte tourne autour d’une plus grande flexibilité pour l’employé dans l’organisation de sa semaine de travail. Par exemple, il y aura un cadre juridique pour concentrer la semaine de cinq journées de travail en quatre. Une semaine de quatre jours, en d’autres termes. « Une plus grande flexibilité devrait permettre de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale », a déclaré le Premier ministre.
Il sera également possible pour les employés d’alterner des semaines lourdes avec des semaines plus légères. Cette mesure est taillée sur mesure pour les parents divorcés avec enfants, a déclaré le ministre de l’Emploi Pierre-Yves Dermagne (PS), afin qu’ils puissent planifier leurs semaines en fonction des dispositions prises avec leur ex-partenaire.
Selon De Croo, tout ceci s’inscrit dans le débat plus large sur le pouvoir d’achat de la population. Une plus grande flexibilité dans l’organisation pratique de la semaine de travail devrait permettre à un plus grand nombre de personnes d’accéder au marché du travail, ce qui ferait progresser le taux d’emploi belge vers un objectif fixé à 80%.
Mais les critiques fusent, et avancent que ce n’est là que du réchauffé – il a également été question d’un accord sur le travail en février – et les mesures décidées sont beaucoup trop limitées pour pouvoir parler d’un véritable « accord sur le travail ».
Travailleurs flexibles
Parmi les autres éléments de l’accord figurent une formation supplémentaire pour les travailleurs, un travail du soir plus flexible pour le commerce électronique et le droit à la déconnexion, afin que les employés de bureau ne soient pas constamment bombardés d’e-mails ou de messages du travail.
Les travailleurs flexibles – par exemple, les coursiers des entreprises de livraison de repas – seront mieux protégés par une assurance accident que l’entreprise, par exemple Deliveroo, sera obligée de contracter pour eux.
L’accord de travail n’est qu’un des nombreux travaux en cours que le gouvernement De Croo espère conclure avant les vacances.
MB