La Chine pourrait bien, finalement, atteindre son objectif de croissance pour 2023. Celui-ci était particulièrement bas, toutefois. L’économie va un peu mieux, mais le pays reste en convalescence après les dégâts de la pandémie.
Le grand retour de la croissance chinoise arriverait-il enfin ?

Pourquoi est-ce important ?
Mauvaise performance pour l'Empire du Milieu. Alors que le Parti unique faisait étalage de son optimisme en début d'année, les objectifs de croissance annoncés n'ont jamais paru se rapprocher. La Chute de la demande intérieure, la hausse du chômage et la détresse croissante de l'immobilier laissaient tous présager une morne année 2023, pour la croissance chinoise.Dans l’actualité : le début de la fin du marasme, pour Pékin ? La Chine publiera mercredi les données de croissance économique du troisième trimestre, et celles-ci pourraient bien s’avérer plus plaisantes pour le gouvernement que les précédentes, selon divers analystes.
La croissance au rendez-vous, finalement
- En mars dernier, le Parti s’était fixé un objectif de croissance de 5% du PIB sur un an. Celui-ci semble enfin à portée de main. Un objectif au plus bas depuis des décennies, rappelle le Financial Times, mais qui devait marquer le retour à l’optimisme après une longue crise pandémique.
- On s’attend à une croissance de 4,4% pour ce trimestre, selon les experts interrogés par Reuters. Pour rappel, la Chine affichait une croissance du PIB de 4,5% au premier trimestre et de 6,3% au deuxième. La ligne d’arrivée semble donc atteignable.
- Le pire est passé pour l’Empire du Milieu, estime auprès de CNBC Mark Makepeace, ancien directeur du géant des indices de référence FTSE Russell.
« La Chine a connu le succès et deviendra un lieu d’investissement important à l’avenir, mais à court terme, la Chine a quelques problèmes. Nous ne voyons pas le type de croissance du marché que nous avons connu par le passé, mais le potentiel est là. »
Mark Makepeace, directeur général de Wilshire Indexes
Une Chine encore convalescente
On ne saura toutefois que demain si ces prédictions se confirment. Car les marchés restent fébriles, entre autres avec le nouveau conflit qui vient d’éclater entre Israël et le Hamas à Gaza, et qui pourrait perturber les flux économiques en général, et les cours du pétrole en particulier.
- Les analystes parient en tout cas sur une reprise, même légère, de la demande intérieure chinoise. Celle-ci montrait des signes de reprise en août, en augmentant de 4,6% par rapport à l’année précédente.
- La faible demande internationale reste cependant un gros point noir pour l’usine du monde. La Chine peine à écouler ses produits, ce qui grimpe toute sa machine économique.
- En outre, son autre locomotive, c’était l’immobilier. Or celui-ci tangue dangereusement à nouveau dans le pays. Le plus grand promoteur immobilier de Chine, Country Garden, pourrait se retrouver en défaut de paiement s’il ne parvient pas à verser une échéance de 15 millions de dollars ce mardi.