Web Analytics

Le gouvernement fédéral poursuit sa recherche de 17,2 milliards d’euros pour investir dans la défense

Le gouvernement fédéral souhaite investir 17,2 milliards d’euros supplémentaires dans la défense au cours des quatre prochaines années. Cependant, après les exercices budgétaires difficiles lors des négociations gouvernementales, cet argent n’est pas excédentaire. Les décideurs envisagent donc de nombreuses alternatives pour dégager encore du budget supplémentaire.


Principaux renseignements

  • Le gouvernement fédéral souhaite se conformer le plus rapidement possible à la norme de l’OTAN en matière de dépenses de défense. Cela nécessitera 17,2 milliards d’euros au cours des quatre prochaines années.
  • L’Europe permet de maintenir ces dépenses supplémentaires en dehors du budget, mais le ministre du Budget Vincent Van Peteghem (cd&v) n’y est pas favorable.
  • Les décideurs envisagent de nombreuses options pour financer ces dépenses supplémentaires sans contracter de nouvelles dettes.

En 2024, la Belgique a consacré 8 milliards d’euros à la défense, ce qui représente environ 1,3 pour cent du produit intérieur brut (PIB). Elle est donc l’un des pays de l’OTAN dont les dépenses de défense sont proportionnellement les plus faibles. Le seuil minimum imposé par l’OTAN étant de 2 pour cent, les dépenses de défense doivent augmenter dans notre pays.

17,2 milliards d’euros supplémentaires pour la défense

L’objectif était d’atteindre ces 2 % en 2029, mais la situation géopolitique incertaine a conduit à avancer ce budget à cet été. Le ministre du Budget, Vincent Van Peteghem (cd&v), estime que cela représente 17,2 milliards d’euros supplémentaires pour la défense sur les quatre prochaines années.

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a récemment annoncé que les fonds supplémentaires pour la défense pourraient rester en dehors du budget. Toutefois, Van Peteghem n’est pas favorable à cette idée. Il ne veut pas augmenter la dette publique. « Ce n’est pas parce que l’Europe dit que nous pouvons garder cela en dehors du budget que nous devons le faire », a-t-il récemment affirmé à VTM Nieuws.

D’où devrait provenir l’argent destiné à la défense?

  • Vente de participations de l’État: L’État belge détient de nombreuses participations dans des banques telles que BNP Paribas et Belfius, mais aussi dans Proximus, par exemple. La possibilité de les vendre (en partie) est actuellement à l’étude. La participation de l’État belge dans BNP Paribas, par exemple, s’élève à quelque 4-5 milliards, selon Knack. La vente d’une telle participation est toutefois préjudiciable à long terme, car la Belgique ne recevra plus de dividendes. Par ailleurs, le gouvernement fédéral dispose également de 183 milliards d’euros d’avoirs gelés en provenance de Russie. Ceux-ci rapportent 1,2 milliard d’euros par an.
  • Fonds de défense: une autre idée consiste à créer un fonds dans lequel certaines recettes seraient versées. Il pourrait s’agir, par exemple, des dividendes de ces participations.
  • Les États: Le gouvernement fédéral devant réaliser des économies substantielles dans les années à venir, les États cherchent de plus en plus à faire de même. Depuis l’annonce de l’augmentation des subsides du gouvernement flamand en 2024, la demande d’économies de la part des régions est devenue plus pressante. La prime frigo, qui a fait couler beaucoup d’encre, a encore confirmé l’idée d’États fédéraux prodigues. Par conséquent, les États fédéraux pourraient être invités à contribuer à la défense.
  • L’argent des enfants: Georges-Louis Bouchez, président du MR, a lancé une autre idée controversée en début de semaine. Il souhaite réduire les frais de scolarité en Belgique francophone, en particulier pour les familles nombreuses.
  • Bon de défense: Le ministre Van Peteghem a récolté 22 milliards d’euros grâce à un bon d’État d’une durée d’un an, sous le précédent gouvernement. Le ministre de la défense, Theo Francken (N-VA), a proposé d’émettre un bon similaire afin de collecter des fonds pour la défense. L’inconvénient est que cet argent devrait être remboursé à un moment donné.
  • Les mesures d’austérité fédérales sont mises en œuvre plus rapidement: Enfin, on peut également mettre en œuvre plus rapidement certaines économies annoncées dans l’accord de coalition. Il s’agit notamment de la réforme des pensions dans l’enseignement, les chemins de fer et d’autres fonctionnaires. L’impôt sur la fortune pourrait également devenir plus strict. On a fréquemment critiqué ces deux mesures ces derniers mois, et elles sont sensibles respectivement à la gauche et à la droite du gouvernement fédéral. Une mise en œuvre plus rapide et plus stricte nécessitera donc d’âpres négociations. Cette option ne semble réaliste que si la population est convaincue de la nécessité d’augmenter les dépenses de défense.

Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

Plus