« Il serait préférable de laisser les réformes des retraites et de la fiscalité en dehors du maelström de la discussion budgétaire », aurait déclaré un vice-premier ministre du gouvernement fédéral. La coalition Vivaldi est en train d’élaborer l’agenda du Conseil des ministres de demain, à la base pour tracer les dossiers chauds des semaines à venir.
- « Les points et les virgules n’y seront certainement pas discutés demain. Ce qui sera discuté, c’est la manière exacte de procéder en termes de planification et d’approche », indique une source gouvernementale.
- Mais il semble de plus en plus que le gouvernement ne veut pas s’attaquer à tous les dossiers à la fois. Pour commencer, la fiscalité, la réforme du Ministère des Finances de Vincent Van Peteghem (CD&V). Il semble maintenant « qu’elle interviendra avant le printemps 2022 ».
- « L’intention est de mener à bien plusieurs réformes en suspens, qui sont dans la logique d’un grand plan. Il s’agit principalement de ce que l’on appelle les « failles » », a déclaré le gouvernement. Van Peteghem veut démolir « les failles fiscales ».
- Qu’y a-t-il sur la table ?
- Le règlement visant à faire payer la facture d’électricité par l’employeur, qui crée en fait un avantage en nature, veut être supprimé.
- Van Peteghem veut toucher aux footballeurs professionnels qui ne paient pas la sécurité sociale. Même si le PS, sous le lobbying de clubs de football comme Charleroi, et le MR, dont le président dirige aussi le club de football des Francs Borains, s’y opposent : « Alors le PS devra expliquer à la femme de ménage, et le MR à l’entrepreneur, pourquoi ils paient tous deux beaucoup plus pour la sécurité sociale », répond-il avec avec un air de défi.
- De même, les applications excessives des droits d’auteur sont apparemment toujours à l’ordre du jour, et il faut s’y attaquer maintenant.
- Le règlement visant à faire payer la facture d’électricité par l’employeur, qui crée en fait un avantage en nature, veut être supprimé.
- En ce qui concerne les pensions, c’est la grande prudence. Les libéraux veulent lier cette discussion à celle du budget, tandis que les socialistes « ne la considèrent certainement pas comme un moyen de faire des économies ». « Il ne faut pas s’embourber tout de suite », entend-on : relier ces dossiers n’est finalement pas si évident.
- Tout le quartier de la rue de la Loi retient son souffle sur les plans de réforme du PS. Pour l’instant, Karine Lalieux (PS), la ministre compétente des Pensions, ne semble pas vouloir partager ses intentions avec qui que ce soit. De plus, le dossier est déjà tellement sous les feux des projecteurs qu’il risque de s’enliser dans un débat public, avant même d’avoir été discuté sereinement entre les partenaires gouvernementaux. Un délai de réflexion n’est donc pas totalement exclu.
- Quoi qu’il en soit, le budget fédéral a encore du temps devant lui : l’examen du budget est prévu pour la fin du mois, l’échéance est en principe l' »état de l’Union « , qui sera prononcé dans l’hémicycle par le Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld) le deuxième mardi d’octobre.
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