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Le distributeur de journaux PPP est outré : « Juste au moment où nous remportons l’appel d’offres, le gouvernement décide de supprimer les subventions aux journaux ? C’est une honte »

Le distributeur de journaux PPP est outré : « Juste au moment où nous remportons l’appel d’offres, le gouvernement décide de supprimer les subventions aux journaux ? C’est une honte »
Michel d’Alessandro (PPP) – Getty Images

Le distributeur de presse PPP est mécontent de la décision potentielle du gouvernement fédéral de supprimer ou de réformer les subventions aux journaux. Surtout après que cette entreprise bruxelloise, et non la société publique Bpost, a été recommandée par le SPF Économie comme le meilleur candidat pour distribuer les journaux.

L’actualité : La lutte pour l’obtention du contrat de distribution des journaux s’intensifie. Hier, Bpost a déploré les fuites répétées dans la presse qui ont dévoilé les détails sur les offres, mettant en doute la régularité de l’appel d’offres. En réponse, Michel d’Alessandro, directeur général de PPP, a organisé une conférence de presse ce matin.

Victoire à la Pyrrhus ?

Le double défi de PPP :

  • Michel d’Alessandro, le PDG, doit convaincre certains partis du gouvernement que son entreprise représente une alternative crédible à Bpost pour la distribution nationale des journaux.
  • En outre, la concession de presse, en tant que système, semble soudainement compromise, notamment après la non-sélection de Bpost. Cela pourrait transformer la bonne position de PPP dans l’évaluation du SPF Economie en une victoire à la Pyrrhus.

D’Alessandro est en colère : “Il apparaît maintenant que, Bpost n’ayant pas remporté l’appel d’offres public, le gouvernement envisage brusquement de retirer les subventions aux journaux. C’est scandaleux. La concession de presse n’était-elle donc qu’une subvention déguisée pour Bpost ? Si Bpost avait gagné, le gouvernement n’aurait certainement pas révoqué la concession. »

  • Le directeur de PPP pense que le véritable objectif des subventions aux journaux est désormais exposé : il ne s’agit pas de diffuser des informations fiables auprès du public, mais plutôt de soutenir Bpost. « L’argent de la concession était-il réellement destiné à Bpost et non à servir le public ? »
  • D’Alessandro met également en lumière les répercussions sur la crédibilité des appels d’offres publics à l’avenir. « Nous avons participé honnêtement à l’appel d’offres et avons été jugés les meilleurs : une qualité presque équivalente à celle de Bpost, mais pour moitié moins cher. Nous devrions donc logiquement obtenir le contrat. »
  • Il qualifie cette situation de gifle pour les entrepreneurs et les PME, face à la préférence accordée à une entreprise publique. « Quel message le gouvernement souhaite-t-il transmettre avec cela ? »

Conseil d’État

À surveiller : d’après nos informations, le gouvernement fédéral envisage de n’attribuer la concession de presse à aucun candidat, ni à PPP, ni à Bpost, ni à la société française Proximy, pourtant jugée meilleure candidate pour les magazines par le SPF Economie.

  • Si cela se concrétise, PPP « se tournera assurément vers le Conseil d’État », a affirmé un d’Alessandro combatif.
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