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Le départ du député européen Rudi Kennes du PVDA suscite de la gêne; le parti souhaite récupérer son siège

Le départ inattendu de Rudi Kennes (65) du PTB/PVDA suscite beaucoup de réactions. Le parti perd ainsi l’un de ses deux sièges au Parlement européen. Son collègue francophone Marc Botenga demande à Kennes de restituer le siège au parti. Rudi Kennes lui-même n’a toujours pas réagi à son départ.


Principaux renseignements

  • Le député européen Rudi Kennes a annoncé la semaine dernière qu’il quittait le PTB/PVDA pour siéger désormais en tant qu’indépendant. C’est son collègue francophone Marc Botenga qui a révélé cette information.
  • Kennes n’a pas encore réagi à son départ.
  • Le PTB/PVDA perd ainsi l’une de ses deux sièges au Parlement européen. Botenga a donc demandé à Kennes de restituer son siège au parti.

« Nous avons pris note de la décision de Rudi Kennes de quitter le PTB/PVDA et de siéger désormais en tant qu’indépendant. Chacun empruntera désormais son propre chemin », a écrit Marc Botenga vendredi dans un court message sur X. Le francophone Botenga siège au Parlement européen depuis 2019. En 2024, il a été rejoint par son collègue néerlandophone Rudi Kennes. « Le premier ouvrier belge au Parlement européen! », s’était alors félicité le PTB/PVDA.

Pas de réaction de Kennes

Le départ de Kennes reste un mystère, d’autant plus que l’ancien syndicaliste n’a toujours pas réagi à cette décision. Cela est assez surprenant pour quelqu’un qui est habituellement très actif et présent. Botenga a expliqué à Belga que Kennes « n’avait pas d’arguments » pour son départ. Il a mentionné des tensions au sein du parti, mais n’a pas voulu entrer dans les détails.

Les deux n’ont pas encore échangé depuis le départ de Kennes, bien que cela soit également dû au fait que Botenga était à New York. Étant donné que Kennes reste membre du groupe très à gauche The Left pour le moment, il devra probablement continuer à collaborer fréquemment avec Botenga à l’avenir.

Rémunération généreuse

Des rumeurs circulent ici et là, suggérant que le départ de Rudi Kennes pourrait être motivé par des raisons financières. Les statuts du PVDA-PTB stipulent que les élus « continuent à vivre au niveau qu’ils avaient avant leur élection ». Concrètement, cela signifie qu’ils doivent verser la partie supplémentaire de leur salaire politique à leur parti.

Pour un membre du Parlement européen, cela représente une somme importante. Avec le salaire, les indemnités de présence et les remboursements forfaitaires des frais, cette fonction rapporte rapidement environ 15 000 euros nets par mois. Le Parlement européen a des règles qui compliquent le simple transfert d’une partie de son salaire, mais il existerait des moyens de contourner ces règles.

« De ma part, vous n’entendrez pas cela », a déclaré Botenga à Belga lorsqu’on lui a demandé si cela était la raison du départ de son collègue. Kennes avait en effet souvent critiqué la rémunération trop élevée des membres du Parlement européen.

Abandonner son siège?

Le départ de Rudi Kennes semble clairement difficile à digérer pour le PTB/PVDA. Marc Botenga demande donc à son collègue de céder son siège au Parlement européen. « Nous attendons qu’il rende son mandat. C’est une demande tout à fait logique. Acquérir le siège a été un effort collectif. Le siège appartient au PTB/PVDA », a déclaré Botenga à De Standaard.

À cet égard, le parti n’a pas vraiment de base juridique pour agir. Si Kennes décide effectivement de céder son siège, cela sera dû à une décision volontaire de sa part.

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