Un rebond plus fort que prévu cette année laissera tout de même le monde avec une perte estimée à 10.000 milliards de dollars en raison de la pandémie de coronavirus et des confinements, selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
Même si l’économie mondiale pourrait croître de 4,7% en 2021, il lui manquera néanmoins « 10.000 milliards de dollars » – soit environ deux fois le produit intérieur brut (PIB) du Japon – par rapport à ce qui se serait passé si la pandémie n’avait jamais eu lieu, selon la CNUCED.
L’année dernière, l’économie mondiale « a enregistré sa plus forte baisse annuelle de production depuis l’introduction des statistiques sur l’activité économique globale au début des années 1940 », indique la Conférence dans un nouveau rapport publié jeudi.
Plans de relance
Alors que les économies riches ont proposé d’énormes dépenses budgétaires pour limiter les dégâts, comme le « plan de relance » de 1.900 milliards de dollars des États-Unis, et que la Chine a renoué avec la croissance fin 2020, les habitants des pays plus petits et plus pauvres sont en difficulté, a averti la CNUCED.
Les pays en développement sont les plus touchés par la récession en raison d’une « marge de manœuvre budgétaire limitée, d’un resserrement des contraintes de la balance des paiements et d’un soutien international inadéquat », ce qui entraîne « certaines des baisses de revenus personnels les plus importantes par rapport au PIB ».
« Même un petit ralentissement de l’activité économique peut être dévastateur », estime la Conférence, décrivant les retombées des restrictions liées à la pandémie comme « prévisiblement graves » dans les économies en développement telles que les Philippines et la Malaisie.
Retour de la croissance
Jeudi, la CNUCED a également revu à la hausse sa prévision antérieure d’une croissance mondiale de 4,3% en 2021, citant une possible « reprise plus forte aux États-Unis ».
En janvier, la Banque mondiale avait déclaré que l’économie mondiale pourrait croître de 4% en 2021, tandis que le Fonds monétaire international (FMI) avait opté pour une prévision plus optimiste de 5,5%.
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